La direction du renseignement de la préfecture de police de Paris s'intéressait depuis 4 mois maintenant à cette petite boutique, en apparence un fleuriste comme des centaines d'autres à Paris et en réalité, une discrète base arrière pour un réseau d'immigration illégale. L'enseigne, tenue par un couple originaire du Bangladesh, était devenue un point névralgique pour une cinquantaine de vendeurs à la sauvette. Ces hommes sans papiers, parfois demandeurs d'asile, eux aussi Bangladais, que l'on croise le soir venu dans les bars et les restaurants parisiens, les bras chargés de bouquets. Des roses rouges, roses et blanches, vendues pour 1 ou 2 euros pièce.
Dans la cave de la boutique, les enquêteurs de la Direction du renseignement de la préfecture de police ont découvert un stock impressionnant : 4.700 roses, saisies en perquisition. Les quatre suspects les écoulaient à leurs petits soldats au marché noir pour 50 centimes l'unité. Au 1er étage, un dortoir clandestin, une pièce minuscule où s'entassaient dans des conditions très précaires une dizaine de vendeurs, à l'abri des regards. Les fleuristes devenus chefs de réseau devront s'en expliquer le mois prochain à la barre du tribunal.
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