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Un pédophile fait condamner le responsable de sa déviance sexuelle, 50 ans après
Info RTL REPLAY / INFO RTL - L'aumônier de 82 ans, jugé pour agression sexuelle, a avoué et a été condamné à verser un euro de dommages et intérêts à sa victime.
La balance de la Justice (illustration)
Crédit : PHILIPPE HUGUEN / AFP
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C'est du jamais vu en France. Cinquante ans après les faits, un pédophile de 64 ans a fait condamner la personne qui aurait, selon lui, déclenché ses déviances sexuelles. Il s'agit d'un ancien aumônier de Bourg-en-Bresse, dans l'Ain. L'homme de 82 ans, jugé pour agression sexuelle, a avoué et a été condamné à verser un euro de dommages et intérêts à sa victime. Une somme symbolique demandée par sa victime pour se reconstruire...
"Mon client a poursuivi ce prêtre pour lui permettre d'accélérer sa guérison car sa thérapie dure depuis de nombreuses années et il a un besoin impératif de voir son agresseur être condamné par la justice", explique Maître Emmanuel Ludo, l'avocat du plaignant. Les faits remontent à l'année 1963. Cette année-là, le prêtre aumônier d'un lycée de Bourg-en-Bresse avait imposé à ce garçon de 12 ans à l'époque des caresses et des attouchements. Une fois adulte, la victime s'est à son tour livrée à des actes de pédophilie, poursuivie par la justice et condamnée.
Le Saint-Siège est le vrai responsable selon l'avocat
Après des années de silence et de culpabilisation, cet homme a estimé que le prêtre devait rendre des comptes. Une psychologue a confirmé que le religieux était responsable de cette perversion. Et devant les gendarmes, le prêtre a reconnu les faits. "Je les regrette amèrement", a-t-il avoué avant d'être condamné le 7 juillet.
Dans les prochains jours, je vais poursuivre le Saint-Siège
Maître Emmanuel Ludo, l'avocat du plaignant
Et maître Emmanuel Ludo prévient : "Dans les prochains jours, je vais poursuivre le Saint-Siège et celui qui a installé le prêtre, qui l'a mis a l'abri dans les années 80. Lorsqu'il était montré du doigt par ses victimes, c'était au Saint-Siège de régler l'indemnisation, ce qui aurait dû être proposé depuis de nombreuses années, et ça n'a jamais été le cas".
