Un homme d'une vingtaine d'années a été abattu par des policiers après les avoir agressé au couteau dans le commissariat de Joué-lès-Tours en Indre-et-Loire, a fait savoir le ministère de l'Intérieur ce samedi 20 décembre.
Vers 14 heures, l'homme s'est présenté, très agressif, armé d'un couteau, et a blessé au visage un policier qui se trouvait à l'accueil, ainsi que deux autres, a indiqué une source policière. Il a crié "Allah Akbar" ("Dieu est grand", en arabe) au moment de l'attaque et jusqu'à son dernier souffle.
L'homme a été abattu, par "des policiers présents, qui ont fait usage de leur arme administrative", a précisé le ministère de l'Intérieur. Le procureur de la République de Tours a pour sa part estimé que "tous les éléments de la légitime défense" étaient réunis.
Les pronostics vitaux des trois policiers blessés, dont l'un grièvement, ne sont pas engagés. Sur place en fin d'après-midi, et accompagné du directeur général de la Police nationale, le ministre de l'Intérieur a salué "le sang-froid et le professionnalisme des policiers présents, et a condamné "l'agression brutale".
Il a par ailleurs indiqué que l'homme n'était pas fiché pour des activités terroristes par la DGSI. "Il semblerait que l'agresseur n'ait pas été pour l'instant identifié en raison de son implication dans des activités à caractère terroriste, il n'était pas fiché pour ces activités", a-t-il déclaré.
"C'était un délinquant qui avait commis des actes de délinquance classiques et sa situation n'était pas judiciarisée", a poursuivi Bernard Cazeneuve, qui s'exprimait après avoir rencontré des policiers à l'intérieur du commissariat.
Le procureur de la République de Tours, a pour sa part précisé que l'agresseur habitait Joué-les-Tours et "naviguait" entre les domiciles de différents membres de sa famille. Il s'agirait d'un Français né au Burundi en 1994.
était connu des services de police pour des faits de droit commun. En revanche, son frère est connu des services de renseignement pour ses positions radicales et a un temps envisagé de partir en Syrie avant d'y renoncer.
La section antiterroriste du parquet de Paris s'est saisie de l'enquête, a indiqué une source judiciaire. Les chefs d'accusation retenus pour l'instant sont : tentative d'assassinat et d'association de malfaiteurs, le tout en lien avec une entreprise terroriste. À ce jour, les raisons et les motivations de l'agresseur restent à déterminer.
"L'enquête s'oriente vers un attentat contre les forces de l'ordre motivé par l'islamisme radical", a affirmé une source proche du dossier. "Cela ressemble au mode d'action préconisé par le groupe Etat islamique", actif en Syrie et en Irak "de s'en prendre ainsi aux forces de l'ordre", toujours selon cette source.
Ce sont plus précisément la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire, ainsi que la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), et la direction interrégionale de la PJ d'Orléans, qui sont chargés de l'enquête.
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