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Un gendarme jugé pour harcèlement sexuel envers sa subordonnée
Une jeune gendarme adjointe volontaire de 21 ans a porté plainte envers son supérieur, qu'elle accuse de l'avoir sexuellement harcelée dès son entrée au sein de la brigade.
Un gendarme dans les rues de Paris le 17 juin 2009 (illustration)
Crédit : AFP / LOIC VENANCE
Le Parisien révèle aujourd'hui une nouvelle affaire de harcèlement sexuel dans les rangs des forces armées françaises. Sophie*, 21 ans, va faire face, ce mardi 18 mars, à son supérieur hiérarchique, qu'elle poursuit devant le tribunal correctionnel d'Amiens. En cause, les agissements de ce dernier envers la jeune gendarme adjointe volontaire (GAV).
Selon la plaignante, le gendarme aurait commencé à lui faire des remarques déplacées et des plaisanteries graveleuses dès son arrivée, en 2012. Le temps faisant, le harcèlement se fait plus pesant. Le supérieur lui aurait demandé alors ses préférences en matière de lingerie et de positions sexuelles. Il l'aurait même allongée sur son bureau, simulant un va-et-vient avec sa matraque.
La peur de ne pas être crue
"J'ai mis le temps, j'avais peur que la hiérarchie ne me croit pas, témoigne-t-elle. Sur les conseils d'un psychologue, j'ai dénoncé les faits et le commandant s'est immédiatement saisi de l'affaire. J'ai été prise en charge".
L'homme que Sophie accuse encourt deux ans de prison et 30.000 euros d'amende mais pourrait être muté vers une nouvelle unité, dans l'attente de son jugement. Sophie, elle, a décidé de quitter la gendarmerie en 2016, à la fin de son contrat.
*Prénom modifié.
