- Accueil
- Actu
- Justice et faits divers
- SDF tué à Lyon : "Je suis passée entre les mains d'un tueur en série", confie la rescapée du "tueur au parpaing"
SDF tué à Lyon : "Je suis passée entre les mains d'un tueur en série", confie la rescapée du "tueur au parpaing"
Le 25 juillet dernier, Élise a été agressée à Dijon par l'homme soupçonné de l'assassinat d'un SDF et de tentatives d'homicides, arrêté mardi 12 novembre. La Dijonnaise revient sur cette journée qui aurait pu lui être fatale.
Le 25 juillet 2024, il est 14h, dans le quartier de Dijon-Valmy. Élise est en vacances. Elle sort de son travail. Pour se rendre à son véhicule, cette professionnelle de santé doit notamment traverser une voie de tram. Au milieu, soudainement, elle sent "comme une explosion". "Je suis complètement sonnée, accroupie au sol", raconte la Dijonnaise à RTL.
Elise "bouge les yeux", voit "une énorme pierre à côté". Sa tête est en sang. "Je comprends que je viens de recevoir une pierre sur la tête." Elle parvient à se relever et remarque un individu en train de marcher. "Je l'insulte et lui dis : 'Mais pourquoi tu m'as agressée ?'". "Il m'a agressée, il m'a agressée", crie-t-elle ensuite en pleine rue.
Elle lui court après, parvient à le "choper" par la capuche. "Il se retourne, je ne vois que ses yeux." Ceux d'un tueur. L'individu lui assène alors un coup de poing "en plein visage". Élise tombe au sol. "Il continue de me frapper. Je hurle encore", se souvient-elle. Des cris qui alertent ses collègues qui viennent lui porter assistance. Une collègue la conduit aux urgences de l'Hôpital Privé Dijon Bourgogne, non loin du lieu de son agression. "Je suis dans un état second", se souvient la Dijonnaise.
Bilan : "Cinq points de suture à la tête", "la lèvre à l'intérieur explosée", "la mâchoire un peu déviée", "un œil au beurre noir" et "le nez gonflé". Élise porte plainte "dès le lendemain".
"Dès le départ, il aurait pu me tuer"
Mardi 12 novembre, un homme a été arrêté dans un train à Toulon, soupçonné d'avoir tué un SDF à Lyon en le frappant avec un parpaing. Il s'est présenté lors de son interpellation comme un Camerounais de 32 ans faisant l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), selon une source policière citée par l'AFP.
Outre le meurtre à Lyon, la police s'interroge sur son rôle dans plusieurs attaques menées avec un "mode opératoire" similaire à Rotterdam (Pays-Bas), Evry, Strasbourg et… Dijon.
"Sur les réseaux sociaux, j'ai vu son visage grâce à la vidéosurveillance à Rotterdam. J'ai dit : 'Putain, c'est lui'", témoigne Élise. Et de poursuivre : "Je revis tout le truc. Waouh, c'est un tueur en série, le mec. Je suis passée entre les mains d'un tueur en série. Ça m'a fait un choc", confie la Dijonnaise. "Je suis contente qu'il soit arrêté" et, en même temps, "il a tué quelqu'un". Pour elle, c'est certain : "Dès le départ, il aurait pu me tuer. Je veux aller jusqu'au bout vis-à-vis de la justice pour lui dire : 'Ben regarde, t'as pas réussi, tu ne m'a pas eue'".
