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Refus d'obtempérer : un policier raconte une intervention où il a dû faire usage de son arme

En poste dans les quartiers du Nord de la France, ce policier a été obligé de faire feu lors d'un refus d'obtempérer. Il raconte son intervention sur RTL.

Edgardo Greco, condamné à la réclusion criminelle à perpétuité en 2006 en Italie pour des homicides, s'est installé en France la même année, selon le parquet général.
Crédit : AFP
L'ÉMISSION - "Focus Dimanche" du 6 novembre 2022
00:46:42
INVITÉ RTL - Refus d'obtempérer : un policier raconte une intervention où il a dû faire usage de son arme
00:01:17
Mohamed Bouhafsi - édité par William Vuillez
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Depuis le début de l'année, 12 personnes sont mortes après des tirs de la police, dans le cadre de refus d'obtempérer. Un refus d'obtempérer a lieu toutes les 20 minutes en France. Sami (prénom d'emprunt ndlr), policier, intervient tous les jours dans les quartiers les plus chauds du nord de la France. Il a déjà été confronté à un refus d'obtempérer et témoigne de son quotidien dans Focus dimanche sur RTL

"C'était un jour où des collègues souhaitaient contrôler un véhicule pour diverses infractions au code de la route. Au moment où ils ont décidé de contrôler ce véhicule, le conducteur a refusé d'obtempérer sur plusieurs kilomètres. Au cours de ce refus d'obtempérer, plusieurs véhicules ont tenté d'intercepter, de stopper sa course de diverses manières. Divers véhicules de police se sont mis en travers de son chemin pour essayer de bloquer le passage. Le conducteur a décidé de les percuter de manière totalement volontaire et de continuer son chemin dans notre direction", raconte-t-il au micro de Mohamed Bouhafsi. 

Le chauffard, en situation de délit de fuite sur une dizaine de kilomètres, est alors rentré volontairement dans une voiture de police municipale. "Il fait une embardée pour éviter le dispositif et se dirige droit vers un de mes collègues et moi qui nous trouvons sur le trottoir, à pied", poursuit-il. "À ce moment là, le véhicule commence à ralentir et réaccélère en percutant du côté passager mon collègue, ce qui occasionne un tir de ma part", explique Sami. 

L'action de tir, c'est de l'instinct de survie

Sami, policier

"À ce moment là, pour moi, la crainte c'est qu'il se fasse rouler dessus et qu'ensuite dans sa course, il continue dans ma direction et que je n'ai pas le temps de m'écarter", dit le policier. "Il y a très peu de questions qui viennent en tête. C'est un peu ce qu'on appelle un instinct de survie. C'est de se dire que si on ne fait pas usage de notre arme pour le stopper, notre collègue peut y passer. C'est quand même un véhicule lancé à vive allure qui se dirige vers nous à ce moment là". 

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Pour Sami, "ça va tellement vite que l'action de tir, c'est de l'instinct de survie. Il faut tirer. Si on ne tire pas, il va y avoir des blessés de notre côté, voire des morts". Le suspect "finit par perdre le contrôle de son véhicule, ce qui occasionne des dégâts importants. Et il finit par prendre la fuite à pied ou il sera à un moment donné interpellé par d'autres équipages et la voiture va s'encastrer tout près d'une école", raconte-t-il. 

C'est toujours un échec d'en arriver jusque là

Sami, policier

À ce moment là, la balle de Sami ne l'a pas touché. "On est rassuré et soulagé dans un premier temps, même si il y a quand même cette action de feu qui a eu lieu, on a dû aller jusqu'aux tirs, ce qui est le dernier recours lors d'un refus d'obtempérer. Mais on est rassuré parce qu'on se dit déjà que l'individu est en vie", témoigne-t-il. 

"On se rend compte que personne à bord n'est touché par le tir. Le tir est bien rentré dans l'habitacle, il a fini sa course dans le coffre. Il a traversé la voiture, du pare brise jusqu'au coffre et on se dit que c'est un grand miracle. L'idée qu'on se fait quand on prend notre service, c'est absolument pas de blesser gravement quelqu'un, voire pire. Donc au final, on se dit que l'histoire ne se termine pas si mal puisqu'il n'y a pas de blessés, pas de décès et on finit par interpeller l'individu et avoir les raisons de sa fuite", dit Sami. 

"Allez jusqu'au tir, c'est la première fois. Et j'ai envie de dire que heureusement, ce n'est pas le quotidien (...) Effectivement, quand je prends mon service, l'objectif n'est pas de sortir mon arme et de tirer par frustration. C'est toujours un échec d'en arriver jusque là. 

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