Le procès de Georges Tron, qui devait être jugé pour viols et agressions sexuelles jusqu'au 22 décembre, a été renvoyé à une "session ultérieure". La cour d'assises a accédé aux demandes de la défense. Éric Dupond-Moretti, avocat de l'ancien secrétaire d'État, explique au micro de RTL les raisons de ce renvoi et répond aux critiques.
"Le président a fait venir les avocats pour une réunion. Il a exprimé l'idée que ce serait mieux si une femme présidait (le procès). Il a aussi exprimé l'idée qu'il était dans une forme d’autocensure. Il est affaibli par les critiques" explique l'avocat qui déclare avoir vu dans ces confessions, "une demande de renvoi implicite".
La polémique survient du fait qu'Éric Dupont-Moretti ait dévoilé le contenu de ces conversations normalement secrètes, que l'on nomme dans le milieu judiciaire "la foi du palais". Ces discussions ne sont normalement jamais dévoilées au grand public. Mais Éric Dupond-Moretti se défend. "L’intérêt supérieur de mon client était en jeu" et "je devais me taire et faire semblant de rien avoir entendu ?", demande le ténor du barreau. "L'hypocrisie judiciaire a ses limites ! Je suis prêt à assumer des poursuites déontologiques si elles devaient arriver mais elles n'arriveront pas".