Le procès de Georges Tron doit s’ouvrir ce mardi 12 décembre à la cour d’assises de Seine-Saint-Denis. L’ex-député et maire de Draveil et son ancienne adjointe sont accusés de "viols et agressions sexuelles en réunion" sur deux anciennes employées et encourent jusqu’à 20 ans de réclusion criminelle. L’une d’elles, Éva Loubrieu, a accepté de se confier à RTL.
"À l’approche du procès, je ressens une forme de libération parce que la justice va pouvoir nous entendre et va pouvoir statuer. J’ai eu peur pendant des années, mais aujourd’hui je n’ai plus peur", affirme-t-elle. En 2006, au moment où elle rencontre Georges Tron, cette femme de 32 ans à l’époque se trouve dans une position difficile. Elle est en plein divorce et recherche un emploi, alors qu’elle vient de retourner vivre chez ses parents. Georges Tron, député-maire de Draveil dans l’Essonne, lui propose alors un emploi de responsable des affaires culturelles de la mairie.
Ça a commencé par des massages de pieds, mais un mode opératoire s’est mis en place
Éva Loubrieu, accusatrice de Georges Tron
"Les choses ont commencé avant mon embauche, il m’a promis un poste qui effectivement rendait ma vie beaucoup plus facile parce que je n’avais plus grand-chose", relate Éva Loubrieu. Elle raconte que cette situation a alors rapidement dérapé.
"Ça a commencé par des massages de pieds, mais un mode opératoire s’est mis en place. À chaque fois, il répétait les mêmes gestes (…) j’arrivais, il fermait la porte du bureau, la pièce était capitonnée. Il déposait la clé et ensuite il s’approchait de moi et les choses débutaient. Je n’avais pas le droit de parler, d’ouvrir les yeux et je devais m’exécuter", confie-t-elle au micro de RTL. Éva Loubrieu explique avoir été victime d’attouchements et de pénétration digitale lors de ses rendez-vous avec Georges Tron.
L’emprise a été de plus en plus forte et il y a eu tout un travail d’isolement
Éva Loubrieu, accusatrice de Georges Tron
Mais elle n’aurait pas été la seule femme à faire face à cette situation. "Très rapidement en rencontrant une jeune femme qui m’a expliqué avoir connu les mêmes choses, je me suis rendue compte à la virgule près que le discours était le même, le geste identique (…) La préparation, la façon de poser la chaise, la façon de parler, les mots employés, tout était absolument identique", détaille-t-elle.
"L’emprise a été de plus en plus forte et il y a eu tout un travail d’isolement. J’ai été très isolé par rapport à mes collègues", se souvient l’ancienne responsable de la mairie de Draveil. "J’ai été complètement prisonnière (…) je n’avais plus l’ombre d’une existence normale", ajoute-t-elle. Finalement, Éva Loubrieu a été licenciée en 2009, deux ans après son embauche. Elle affirme aujourd’hui tenter de se reconstruire : "J’y travaille depuis des années, tant que je peux pour essayer de survivre à cette rencontre."
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