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Procès Merah : pour la première fois, Abdelkader Merah condamne les actes de son frère

Le frère de Mohamed Merah, jugé pour "complicité d’assassinats", a condamné les actes de son frère pour la première fois mardi 10 octobre, une semaine après l'ouverture de son procès.

Abdelkader Merah le 3 octobre 2017 devant la cour d'assises spécialement composée de Paris.
Abdelkader Merah le 3 octobre 2017 devant la cour d'assises spécialement composée de Paris.
Crédit : Benoit PEYRUCQ / AFP
Sarah Belien
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"Je suis sincèrement désolé." Abdelkader Merah, lors du 7e jour de son procès mardi 10 octobre, a exprimé pour la première fois sa réprobation des tueries de Toulouse et de Montauban en mars 2012 perpétrées par son frère Mohammed Merah. Jugé pour "complicité d'assassinats", Abdelkader n'avait jamais condamné ces actes au cours de l'instruction ni lors de sa garde à vue.

Le matin du mardi 10 octobre, le frère de Mohamed Merah était face au témoignage d'un témoin de la tuerie de l'école juive Ozar Hatorah. Ce bénévole de l'école a vu l’exécution de l'enseignant et des trois enfants alors qu'il était au volant d'une camionnette. Yacov Soussan a surtout insisté sur le meurtre de Myriam Monsonégo. Cette petite fille de 7 ans a été tuée d'une balle dans la tête alors qu'elle voulait ramasser son cartable.

C'est un mélange de honte, de tristesse, de regrets

Abdelkader Merah

Après avoir récité les meurtres commis contre les écoliers juifs toulousains, un avocat de la partie civile lui demande s'il éprouve de la honte par rapport à ces assassinats. L'accusé s'est levé et a répondu, "j'ai du mal à mettre les mots, qu'on soit juif ou chrétien, on vient tous du monothéisme...". Abdelkader, troublé, s'est arrêté et a demandé de répéter la question à nouveau.

Bien sûr que je condamne les actes de mon petit frère

Abdelkader Merah

Abdelkader s'est alors décidé à montré sa compassion : "J'ai honte, je suis triste. Je m'adresse aux croyants, on est des frères de religion. Je ne m'adresse pas à la cour, aux journalistes, aux magistrats. M. Yacov Soussan et moi-même on croit en Dieu et entre croyants, je suis sincèrement désolé de ce qui est arrivé. C'est un mélange de honte, de tristesse, de regrets. Déjà moi, de voir les faits de l'extérieur, je trouve que c'est insoutenable. Mais je vois la tristesse dans les yeux de la famille. Bien sûr que je condamne les actes de mon petit frère, j'ai honte."

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