10 ans de prison en appel pour Jacqueline Sauvage qui était jugée par la cour d'assises du Loire et Cher. Elle a pris la même peine qu'en première instance pour le meurtre de son époux. Elle était passée à l'acte après une vie de violence et même de viols sur leur fille.
Dans la salle d'audience, tout le monde se demandait pourquoi elle n'a pas réussi à convaincre les jurés qu'elle avait vécu avec un monstre. La famille savait qu'elle ne serait pas acquittée, l'avocat général avait prévenu aux jurés : "Si vous l'acquittez, vous délivrez un permis de tuer". Il a aussi rappelé que Jacqueline Sauvage a déjà purgé 32 mois de détention. Elle pouvait ainsi espérer sortir dans un mois en liberté conditionnelle grâce à des remises de peine pour bonne conduite, si elle avait été condamnée à neuf ans de prison.
Cette femme est au bout du rouleau, sa place n'est pas en prison
Une avocate de Jacqueline Sauvage
C'est ce qu'espérait Fabienne, sa fille cadette : "On nous a encore demandé de parler devant tout le monde, on s'est mis à nu, témoigne-t-elle. Certes, notre mère à eu plus de mal à s'exprimer que nous car c'est une femme terrorisée toute sa vie, mais je pense qu'elle a quand même été comprise et c'est pas pour autant qu'on a été clément avec elle."
Nathalie Tomasini, l'une des deux avocates de la plaignante, parle d'injustice. "Cette femme est au bout du rouleau, sa place n'est pas en prison, affirme-t-elle. On a tenté d'expliquer aux jurés ce que c'était une femme battue pendant des années, avec des psycho-traumatismes extrêmement profonds. Je suis extrêmement affectée par ce verdict." Les avocates ont décidé de ne pas se pourvoir en cassation.
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