Il est l'un des plus grands spécialistes de la procréation médicalement assistée (PMA). Le docteur André Hazout comparaît depuis le 4 février devant la cour d'assises de Paris pour "viols et agressions sexuelles" sur sept de ses patientes. Avec deux circonstances aggravantes : avoir abusé de leur vulnérabilité et de l'autorité conférée par ses fonctions. Car ce gynécologue a une réputation internationale et même une Légion d'honneur.
Ce ponte de l'insémination artificielle est accusé d'avoir profité de l'envie de ses victimes d'avoir des enfants. Véronique, une ancienne avocate, s'est présentée ce mercredi 12 février à la barre pour raconter son histoire, survenue en 1996 - et donc prescrite. Elle évoque comment André Hazout lui a permis d'avoir un premier enfant alors que les autres médecins lui disaient que c'était impossible. C'est donc tout naturellement qu'elle s'est tournée vers lui pour une seconde grossesse.
C'est là que commence le calvaire : baisers volés, gestes déplacés puis viol. Véronique tombe même enceinte du médecin. C'est lui qui pratiquera l'IVG, après l'avoir violée une seconde fois. Une opération qu'il pratiquera "en caleçon", juste après les sévices. Véronique finira par avoir des jumeaux et se remémore douloureusement que le Dr Hazout était considéré "comme le bon Dieu" aux yeux de sa famille, pour avoir permis la naissance de trois enfants.
De son côté, le gynécologue nie les viols et parle d'une "relation consentie en bonne intelligence".
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