"Qui avait intérêt à ce que disparaisse Agnès Le Roux, sinon Maurice Agnelet?" a lancé l'avocat général Philippe Petitprez dans son réquisitoire avant de réclamer la même peine que celle à laquelle Maurice Agnelet avait été initialement condamné le 11 octobre 2007 par la cour d'assises des Bouches-du-Rhône, statuant en appel. Vingt ans de réclusion criminelle.
L'avocat général a décrit l'accusé comme un homme "assoiffé de réussite et de pouvoir à n'importe quel prix" dont le mobile est l'argent, celui d'Agnès Le Roux. Méthodiquement, le magistrat a écarté toutes les autres hypothèses pouvant expliquer la mystérieuse disparition d'Agnès Le Roux: la disparition volontaire, la mort accidentelle ou encore l'assassinat par la pègre.
"Celui qui est au centre de l'affaire, c'est Maurice Agnelet. Tout nous ramène vers Maurice Agnelet", a martelé l'avocat général, ajoutant: "J'ai la certitude que Maurice Agnelet est coupable".
Peu après, l'avocat de Maurice Agnelet a, lui, réclamé l'acquittement. "Vous avez le devoir de prononcer l'acquittement car vous n'avez pas la preuve de la culpabilité", a-t-il martelé. "Faute de preuve, de scène de crime, de témoins, on se met a interpréter des éléments" au détriment de son client, a déploré Me Saint-Pierre, selon qui : "un mobile n'a jamais été la preuve d'un crime". "Il n'y a aucun élément de preuve sauf une convergence de suspicions liées à son comportement", a-t-il ajouté.
S'adressant aux jurés dans la matinée, l'avocat de la famille Le Roux, Me Hervé Temime, leur avait demandé de condamner Maurice Agnelet "sans le moindre doute" pour le meurtre de sa maîtresse. "Je ne croyais pas que la vérité éclaterait avec autant de certitude: Agnelet est coupable et nous savons où, quand et comment", a-t-il lancé dans sa plaidoirie, en référence aux déclarations de Guillaume, l'un des fils Agnelet, qui a créé la surprise lors de la dernière semaine du procès.
Les jurés ont dû être aussi particulièrement interpellés par le témoignage de Guillaume Agnelet, venu à la barre mercredi pour confirmer ses accusations contre son père, accusations contestées aussi bien par sa mère, Annie Litas, que par son frère Thomas. La confrontation entre la mère, entendue en visioconférence, et le fils, puis celle entre les deux frères Agnelet, aux positions diamétralement opposées, a viré au drame familial. Mais Guillaume a maintenu ses accusations. "Ce qui tue plus que la vérité, c'est le secret, et j'ai vécu plus de 30 ans dans le secret", a-t-il dit.
La police italienne a ouvert une enquête sur la recherche de possibles restes humains près de Monte Cassino, où Guillaume affirme que se serait déroulé le meurtre d'Agnès Le Roux. De son côté, Maurice Agnelet, à nouveau interrogé ce jeudi 10 avril, a maintenu sa ligne de défense. "Non je n'ai pas tué Agnès", a-t-il répété, debout dans le box, la voix étouffée par des sanglots.
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