Le club de Grenoble, qui évolue en Top 14, est embarrassé par une affaire de viol à l'issue d'un match de championnat de France entre l'Union Bordeaux-Bègles et Grenoble le 11 mars. Une jeune femme originaire de Bordeaux accuse plusieurs joueurs de l'UBB de de l'avoir emmenée dans un hôtel où elle aurait été violée, après leur défaite (14-46) contre le club girondin de l'UBB. Trois des rugbymen entendus par des policiers bordelais à Grenoble viennent d'être mis hors de cause dans l'enquête.
Six joueurs du FCG avaient été convoqués mercredi 22 mars pour être entendus sous le régime de la garde à vue et trois sont ressortis libres dans la soirée : le deuxième ligne australien Peter Kimlin, le 3e ligne néo-zélandais Dylan Hayes et le trois-quart centre irlandais Chris Farrell. Peter Kimlin avait tweeté dès le 22 mars au soir, en assurant être "rentré chez lui après une longue journée à aider les policiers dans leurs investigations", voulant "clarifier" le fait qu'il n'avait "pas été arrêté" mais qu'il avait aidé à "reconstituer la chronologie des faits".
"Il est sorti libre. À notre connaissance, il n'y a aucune charge retenue contre lui. Il souhaite être mis hors de cause publiquement pour que cette histoire ne nuise ni à sa vie personnelle, ni à sa carrière professionnelle", a déclaré maître Aurélia Mennessier, l'avocate de Peter Kimlin.
Maître Arnaud Lucien, avocat de Dylan Hayes, a insisté sur le fait que son client "avait une position de témoin : sa garde à vue a été très courte, il a été mis hors de cause presque immédiatement et est ressorti sans qu'aucune charge ne pèse à son encontre. Il n'a pas de convocation ultérieure". "Sa seule volonté aujourd'hui est de retrouver son club et de jouer au rugby. On a affaire à un sportif très élégant, très rigoureux et très droit, qui n'a rien à voir avec les faits évoqués", a ajouté Me Lucien.
Quant à Chris Farrell, "il a été auditionné comme simple témoin de 10h à 13h hier, il n'est absolument pas impliqué dans l'affaire", a dit Me François Saint-Pierre. "Il avait été blessé à la jambe pendant le match, il était dans la chambre de l'un de ses camarades et dormait quand ils sont rentrés. Il n'a eu aucune relation avec (la plaignante). Il est totalement hors de cause", a ajouté Maître Saint-Pierre. L'avocat a d'ailleurs transmis une demande au parquet de Bordeaux pour qu'il fasse "une déclaration officielle" à ce sujet.