Pédophilie : Najat Vallaud-Belkacem "met tout en oeuvre" pour que des affaires Villefontaine "n'existent plus jamais"
REPLAY - INVITÉE RTL - L'Éducation nationale va vérifier le passé judiciaire de tous les fonctionnaires en contact avec des enfants.

L'Éducation nationale et la justice vont communiquer ensemble pour qu'il n'y ait plus d'affaire de pédophilie dans les écoles, comme celle à Villefontaine (Isère), qui avait été révélée en mars dernier, au sujet d'un directeur d'établissement soupçonné d'avoir violé plusieurs enfants alors qu'il avait déjà été condamné en 2008 pour pédopornographie. Ainsi, le gouvernement a décidé de passer au crible tous les casiers judiciaires de ses fonctionnaires au contact d'enfants. "Nous mettons tout en oeuvre pour que ça n'existe plus jamais. Cette affaire de Villefontaine a été un électrochoc", a expliqué la ministre Najat Vallaud-Belkacem, invitée de RTL jeudi 24 septembre.
"Contrairement à ce que réclamait un certain nombre de circulaires depuis des années, ces informations de condamnation n'étaient pas transmises par la justice à l'Éducation nationale, il n'en sera plus question désormais", assure-t-elle en précisant que la vérification des casiers judiciaires était auparavant faite "au moment d'embaucher".
Il est possible que d'autres affaires Villefontaine nous aient échappé par le passé
Najat Vallaud-Belkacem
Concrètement, cette procédure se déroulera de cette manière : "La démarche sera simple. Lorsqu'il apparaîtra qu'il y a eu une condamnation pénale qui apparaît au bulletin numéro 2 du casier judiciaire (concernant les crimes et délits, ndlr), cette information sera transmise au référent justice de l'éducation nationale. Il transmettra l'information au recteur, la personne responsable pour engager une sanction disciplinaire qui est l'exclusion".
Si elle affirme que depuis l'affaire Villefontaine, "on a eu quelques dizaines de cas qui nous sont remontés" mais qui "n'étaient pas tous fondés", la ministre reconnaît qu'il est "possible que d'autres affaires nous aient échappé par le passé". Mais avec cette mesure, "on rattrape le passé", assure-t-elle. "Pour l'avenir, c'est la loi qui jouera".