Patient mort à cause d'un mauvais traitement : l'infirmière était bien notée

REPLAY - L'incompréhension règne à l'institut Bergonié de Bordeaux après la mort d'un patient le 10 septembre. Il a succombé à l'injection d'un mauvais traitement par une élève-infirmière, pourtant très bien considérée par ses collègues.

Une infirmière prépare une injection (Illustration)

Crédit : BULENT KILIC / AFP

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À Bordeaux, l'Institut Bergonié, spécialisé dans la prise en charge de malades atteints du cancer, est toujours sous le choc. Un patient de 61 ans, placé en soins palliatifs, est décédé après avoir reçu un traitement qui ne lui était pas destiné. C'est une élève infirmière en dernière année qui aurait commis l'erreur mortelle.

Inversion de seringues mortelle

Cet après-midi du 10 septembre, il aurait dû recevoir une injection de corticoïdes. Deux seringues de produits différents ont été préparées. "Il y a eu une interversion des deux seringues. Au lieu d'avoir une injection de corticoïdes, le patient a reçu une injection de chlorure de potassium qui aurait dû être diluée dans une autre préparation", explique Christian Fillatreau, directeur général de Bergonié.

L'infirmière était bonne élève

La question de l'encadrement de l'élève est donc au cœur de l'enquête. Selon la direction, une infirmière chevronnée se trouvait également dans le service. L'étonnement est grand parmi les praticiens de l'établissement, car l'étudiante en question était très bien considérée et très bien notée.

Les pensées vont également aux proches du défunt. "C'est à la famille que l'on pense car il s'agit de la perte d'un être cher dans des circonstances brutales", témoigne le professeur Bussières. Trois enquêtes sont actuellement diligentées pour déterminer comment la confusion a pu être possible entre les deux produits.