Ce coup d'éclat avait aussi pour but de "sensibiliser la société" au phénomène des "féminicides". Une soixantaine de militantes du mouvement Femen ont brièvement investi jeudi 30 mai la cour du Palais-Royal, en plein cœur de Paris, pour "rendre hommage" aux quelque 60 femmes "assassinées" depuis le début de l'année et dénoncer "l'indifférence du gouvernement", a constaté un journaliste de l'AFP.
Sur leurs poitrines, elles avaient peint en noir les noms des femmes tuées en France depuis le 1er janvier : "Gaëlle poignardée enceinte de 6 mois", "Josette tuée par balle", "Chantal battue à mort, "Céline défenestrée avec son bébé de 3 mois".
Elles ont ensuite entonné des slogans pendant leur rapide sortie jusqu'à la place du Palais-Royal, face au Louvre, où les militantes se sont rapidement dispersées sous l’œil interloqué de rares touristes en cette fin de matinée nuageuse.
Arrivées sur place à 11 heures du matin, les activistes aux seins nus sont restées juchées dix minutes sur les célèbres colonnes de Buren, d'abord silencieuses et poings levés, puis craquant des fumigènes roses avant de scander: "Aux femmes assassinées, la patrie indifférente", "Pas une de plus!" et "Stop féminicide!".
Tous les deux jours, on compte une nouvelle victime
Inna Shevchenko
Une action symbolique, censée "créer un Panthéon à ciel ouvert pour leur rendre hommage", a expliqué à l'AFP l'Ukrainienne Inna Shevchenko, figure de proue du mouvement Femen. "Tous les deux jours, on compte une nouvelle victime" et "nous ne voyons toujours pas l'action qu'on attend", a-t-elle ajouté, dénonçant "l'indifférence du gouvernement" sur ce sujet.
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