Pantin : 20 ans de réclusion pour l'auteur d'un meurtre à la kalachnikov

La cour d'assises de Seine-Saint-Denis a reconnu coupable et condamné un jeune homme à vingt ans de réclusion criminelle pour un meurtre à la kalachnikov, ce jeudi 16 janvier.  Le drame s'était noué dans la nuit du 19 au 20 novembre 2011 dans la cité des Courtillières à Pantin. Le principal accusé, prénommé Karounga, avait croisé après une soirée alcoolisée le chemin de trois frères polonais revenant d'une fête et avait tenté de les dépouiller de leur argent et cartes bancaires.

Face à leur refus, l'homme armé d'un pistolet automatique et d'un fusil de type kalachnikov avait tiré en l'air puis sur l'aîné, Janusz, 42 ans. Touché à l'abdomen et au thorax il était décédé quelques heures plus tard sur la table d'opération. La cour a suivi les réquisitions de l'avocat général qui avait retenu plus tôt dans l'après-midi la qualification d'homicide volontaire.

Des regrets qui ne feront pas revenir la victime

Lors de l'audience, le tireur a nié avoir eu l'intention de donner la mort. "C'est un départ de feu intempestif, il avait plus de 2 grammes (d'alcool dans le sang, ndlr). Il a eu un mouvement de crispation sur l'arme", avait plaidé jeudi après-midi son avocat Me Loïc Henriot.n "Je sais que c'est impardonnable, mais je veux leur demander pardon", avait pour sa part assuré l'accusé, peu avant la suspension d'audience, en désignant les proches effondrés de la victime. Au moment du verdict, l'homme vêtu d'un jogging gris et blanc est resté impassible.

"L'arme était chargée et le tir s'est fait à bout portant", a déclaré le président de la cour, Régis de Jorna, en énonçant la peine. Pour les frères de la victime, "rien ne le fera revenir". "Aucune peine ne serait suffisante pour ce genre de crime et pour exprimer notre douleur", ont-ils déclaré à  l'issue de l'audience. Le complice du condamné, prénommé Tidiani, qui répondait d'extorsion de fonds et pour lequel le parquet avait requis trois ans ferme, a été acquitté. Il a toutefois été condamné à trois mois d'emprisonnement avec sursis pour détention de stupéfiants. Me Henriot ne s'est pas prononcé sur un éventuel appel.