Mehdi Nemmouche est arrivé à Paris mercredi 15 novembre dans la matinée. L'auteur présumé de la tuerie au Musée juif à Bruxelles a été mis en examen dans la foulée pour "enlèvement et séquestration en relation avec une entreprise terroriste" dans l'enquête sur les quatre journalistes français otages en Syrie en 2013-2014, a indiqué son avocat. Il est soupçonné d'avoir été l'un de leurs geôliers, selon une source proche du dossier.
Le jihadiste français, transféré de Belgique en France, est arrivé peu avant 10 heures escorté par le GIGN au palais de justice de Paris pour être présenté à un juge antiterroriste. "Il est parti ce matin et il revient ce soir", précise Eric Van der Sijpt, porte-parole du procureur fédéral belge. Ses avocats avaient prévenus avant l'audition qu'il était peu probable que Nemmouche s'exprime.
Le 24 mai 2014, un homme avait ouvert le feu dans le hall d'entrée du Musée juif de Bruxelles, tuant deux touristes israéliens, une bénévole française et un jeune employé belge. L'auteur présumé, Mehdi Nemmouche, jihadiste français radicalisé en prison et passé par la Syrie, avait été arrêté six jours plus tard à la gare routière de Marseille.
Quelques jours après son arrestation, Didier François, Pierre Torrès, Édouard Elias et Nicolas Hénin, enlevés en Syrie en juin 2013 et libérés dix mois plus tard, avaient été interrogés par les services de renseignement français et l'avaient identifié comme l'un de leurs geôliers. En septembre 2014, Le Monde avait révélé la présence de Nemmouche auprès des quatre journalistes en Syrie.
Certains d'entre eux s'étaient alors exprimés publiquement. Nicolas Hénin a notamment raconté avoir été "maltraité" par Nemmouche, désigné comme "Abou Omar le cogneur", lorsqu'il était retenu notamment à l'hôpital ophtalmologique d'Alep, transformé en prison par le groupe État islamique. Il avait précisé avoir été, avec ses confrères, "en contact" avec le jihadiste "de juillet à décembre 2013".
Didier François a, pour sa part, relaté que Nemmouche torturait des prisonniers syriens. "Il était malgré tout obligé de se comporter de manière plus maîtrisée avec les otages occidentaux", avait expliqué le journaliste, car "il avait des ordres".
Nemmouche avait été extradé vers la Belgique en juillet 2014. En novembre 2016, la justice belge avait donné son accord à sa remise temporaire aux autorités françaises pour qu'il soit mis en examen dans l'enquête sur les ex-otages français.
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