Une déambulation festive et dans le calme, c'est ce que souhaitaient les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes samedi 23 janvier. Des tracts ont été distribués tout l'après-midi dans les rues de Nantes au son des binious et dans une ambiance bon enfant. Mais qu'on ne s'y trompe pas, les manifestants se sont mobilisés pour tenter d'alerter à nouveau la population sur le sort des onze familles et quatre agriculteurs qui refusent toujours de quitter le site du futur aéroport.
Ces habitants historiques n'ont pas l'intention de partir. Ils font figure de résistants car depuis le lancement du projet en 2008, 244 personnes qui vivaient sur la "Zad" ont accepté un règlement à l'amiable. "On tient depuis des années, on ira aussi loin qu'on pourra", a déclaré Marcel Thébault, l'un des agriculteurs menacés d'expulsion. Le 9 janvier, des milliers d'opposants à l'aéroport avaient bloqué le périphérique nantais pendant plusieurs heures en soutien et afin de réclamer un geste de l'État pour obtenir l'annulation des procédures.
La justice a été saisie sur ce dossier le 13 janvier dernier à la demande d'Aéroports du Grand Ouest, la filiale du groupe Vinci en charge de la construction. Le gouvernement a relancé les travaux en octobre après plus de trois ans d'interruption et le concessionnaire réclame donc l'expulsion des personnes qui vivent toujours sur la "Zad" afin de poursuivre le projet. Le juge doit rendre sa décision lundi 25 janvier en début d'après-midi. Il peut soit ordonner l'expulsion immédiate ou soit transmettre une question prioritaire de constitutionnalité à la Cour de cassation. Cette solution demandée par les avocats de la défense suspendrait de fait la procédure pendant plusieurs mois. Le magistrat pourrait aussi accorder un délai supplémentaire aux expulsables, cette disposition n'existe pas dans le droit français mais est possible au niveau européen.
Les élus de Notre-Dame-des-Landes ont apporté leur soutien aux habitants historiques mardi dernier en demandant à l'État de repousser les procédures d'expulsion. Toutefois, cette semaine, des riverains de la "Zad" ont présenté une pétition signée par 1 600 personnes réclamant l'expulsion immédiate de la zone. La maison du couple qui a lancé cette initiative a été saccagée dans la foulée. Une nouvelle mobilisation des opposants est prévue lundi devant le palais de justice de Nantes pour l'annonce de la décision judiciaire.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte