Notre-Dame-des-Landes : les manifestants ont quitté le périphérique nantais
L'intervention des forces de l'ordre a entraîné l'évacuation de la zone par les opposants au projet d'aéroport. Ils étaient mobilisés pour dénoncer les procédures d'expulsion de familles et agriculteurs qui vivent sur le site.
Des lanceurs d'eau, une dépanneuse, des gaz lacrymogènes et des centaines de CRS. Les forces de l'ordre sont intervenues samedi 9 janvier pour libérer le périphérique nantais qui était bloqué par les opposants à l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes depuis la mi-journée.
Après une première tentative vers 23H et des négociations infructueuses, une grosse charge a été opérée 45 minutes plus tard avec succès. Peu après minuit, les premiers des quelques 60 tracteurs commençaient à manœuvrer pour quitter volontairement le pont de Cheviré par lequel passe le périphérique. Il a été totalement libéré vers 1H du matin dimanche 10 janvier.
C'est le préfet de Loire-Atlantique qui a ordonné ces opérations car les représentants de ce mouvement s'étaient engagés à libérer les voies de circulation en fin d'après-midi mais des membres d'organisations paysannes avaient appelé à poursuivre l'action tant que François Hollande ne leur donnait pas raison.
Cette manifestation, entamée dans la matinée a réuni plus de 20.000 personnes, 400 tracteurs et un millier de cyclistes, selon les organisateurs, la police n'a décompté que 7.200 manifestants.
Ils protestaient contre les procédures d'expulsion immédiate d'une quinzaine d'habitants du site prévu pour l'aéroport qui fait tant polémique.
Une audience est prévue mercredi 13 janvier au tribunal de grande instance de Nantes pour statuer sur cette demande du groupe Vinci en charge de la construction.
