Nekfeu accusé de violences conjugales : ce que l'on sait de l'affaire

Depuis la sortie de son dernier album en 2019, le rappeur Nekfeu se faisait discret. Mais l'artiste est sorti de sa réserve ce lundi 4 novembre par l'intermédiaire de son avocate Me Marie-Alix Cano-Bernard. Dans un communiqué, publié sur le compte X de son avocate, le rappeur répond aux accusations lancées par son ex-femme concernant des faits de "viols" et de "violences psychologiques, sexuelles et physiques" qu'il aurait commis pendant leur relation de quatre ans.

L'"affaire Nekfeu" a débuté dimanche 3 novembre lorsque Me Florence Fekom, l'avocate de l'ex-femme du rappeur, a publié un communiqué révélant des faits de viols et de violences conjugales. "Après des années vécues dans le silence et la peur, elle [l'ex-compagne de Nekfeu, ndlr] ne dispose plus d'autre choix que de partager cette affaire publiquement, au vu du traitement judiciaire différencié dont elle pâtit depuis plusieurs mois", a t-elle-écrit. 

Me Florence Fekom a précisé que si sa cliente n'avait pas porté plainte dans un premier temps, "craignant les représailles de Monsieur Samaras", elle a finalement décidé de le faire en juin dernier. Elle attend toujours une convocation pour être entendue.

Un "communiqué entièrement mensonger et diffamant"

La réponse de Nekfeu ne s'est pas faite attendre. Lundi après-midi, l'artiste a démenti par le biais de son avocate. Il parle d'un "communiqué entièrement mensonger et diffamant" et dénonce des "intentions malveillantes" de la part de son ex-épouse. L'artiste explique que "ces accusations ont déjà été classées sans suite par la Justice". 

Le parquet de Paris a effectivement confirmé avoir classé, entre septembre 2023 et mai 2024, trois plaintes successives de l'ex-épouse pour viol, violence ou harcèlement. En outre, une procédure est toujours en cours "pour faux et usage de faux depuis mai 2024, concernant "les attestations versées dans les précédentes procédures", par le rappeur, a précisé le parquet. 

"Je n'aurais jamais pensé un jour me retrouver dans cette situation humiliante et j'en suis d'autant plus attristé et dégoûté que je crois fermement qu'il faut redoubler d'efforts pour faire entendre la voix des femmes victimes de violence", écrit-il.

Un conflit pour la garde de leur fils

Au cœur de cette affaire se trouve également un conflit autour de la garde leur fils de trois ans. L'ex-femme de Nekfeu a été relâchée lundi après une garde à vue pour non-représentation de l'enfant entre le 26 octobre 2024 et le 3 novembre 2024 ainsi que le 22 septembre 2024. Le rappeur de 34 ans indique qu'il avait obtenu la garde de leur enfant en mars 2024. 

Si deux procédures pour non-représentation d'enfants ont déjà été classées, l'ex-compagne de l'artiste doit être jugée en janvier 2025 pour deux autres. "Elle est actuellement sous contrôle judiciaire depuis septembre et a interdiction d'approcher l'école de notre fils", indique l'artiste. 

Nekfeu et son ex-femme sont par ailleurs en procédure de divorce depuis trois ans. Le rappeur estime qu'elle "n'a jamais accepté" et qu'elle "a essayé de se servir de [leur] enfant pour [l']atteindre". "Elle a tenté en vain à l'époque déjà, de me faire un chantage financier, me menaçant d'aller voir les médias si je ne lui versais pas une somme importante", poursuit-il. 

"J'ai moi-même un jour dit avec aplomb qu'il n'y avait pas de fumée sans feu sur ce sujet, mais la vie m'a montré qu'en de rares occasions, d'autres motivations pouvaient entrer en jeu, c'est mon cas aujourd'hui", conclut-il.

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