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Mulhouse : une infirmière soupçonnée d'avoir détourné 500.000 euros
La soignante aurait facturé des soins fictifs qui lui étaient remboursés par la Sécurité sociale.
Une infirmière (illustration)
Crédit : JEAN-SEBASTIEN EVRARD / AFP
Ses patients s'étonnaient de recevoir les factures. Les policiers se sont étonnés de son train de vie. Une infirmière libérale alsacienne va maintenant devoir s'expliquer. Elle est poursuivie pour escroquerie, soupçonnée d'avoir détourné pour près de 500.000 euros de la CPAM. Elle aurait facturé des soins sans les effectuer, a-t-on appris vendredi 10 avril auprès du parquet à Mulhouse.
Agée d'une quarantaine d'années, cette infirmière libérale à été déférée jeudi devant un juge du parquet de Mulhouse (Haut-Rhin) et mise en examen pour escroquerie. Placée sous contrôle judiciaire, elle est sortie libre à l'issue de sa convocation au parquet.
Soins fictifs et fausses feuilles de soin
La justice la soupçonne d'avoir facturé, entre 2009 et 2011, des soins fictifs à des patients hospitalisés et à certains de ses patients qu'elle suivait. Elle est également soupçonnée d'avoir ensuite falsifié des feuilles de soins et des ordonnances transmises à la CPAM en vue de leur règlement à son bénéfice. Le préjudice, qui reste à préciser, est estimé à près de 500.000 euros.
La femme avait éveillé les soupçons de la caisse d'assurance-maladie, qui avait relevé des montants incohérents dans les prestations facturées. Des patients s'étaient également étonnés de la facturation de certains actes.
Des dizaines de milliers d'euros saisis
La CPAM avait entrepris sa propre enquête en 2012, avant d'aviser l'infirmière et le parquet des ses agissements. Durant l'enquête, la police judiciaire de Mulhouse a constaté que la femme menait un grand train de vie, incompatible avec son salaire d'infirmière. Les autorités judiciaires ont saisi plusieurs dizaines de milliers d'euros sur ses comptes bancaires à titre provisoire.
Entendue par les enquêteurs, l'infirmière aurait affirmé avoir réalisé ces économies grâce à son travail.
