Mort de Jean Pormanove : "J'ai l'impression d'être séquestré", les SMS inquiétants reçus par sa mère quelques jours avant le drame

Le décès du streamer Jean Pormanove, après plus de 12 jours de vidéo live le montrant violenté et humilié par ses partenaires de streaming, "n'est pas en lien avec l'intervention d'un tiers", selon les conclusions de l'autopsie révélées par le procureur de la République de Nice. La mort en direct de Raphaël Graven, alias JP ou Jean Pormanove, diffusée sur la plateforme Kick et suivie par des milliers d'internautes a suscité un énorme scandale, une vidéo diffusée en live sur Kick, montrait JP, allongé inanimé dans un lit au moment de la découverte de son décès par un de ses partenaires de streaming dans leur studio de tournage à Contes, près de Nice.

Au micro de TF1, sa mère, Joëlle, revient sur ces images : "Il a tourné sa tête du côté de la caméra, j'aurais préféré ne pas le voir. Maintenant, je ne peux pas l'enlever de mon téléphone". La mère du streamer raconte également à TF1 les SMS inquiétants qu'elle a reçus de la part de son fils quelques jours avant sa mort : "J'ai l'impression d'être séquestré avec leur concept de merde", lit-elle. "Je veux me barrer, l'autre il veut pas", "Owen me soule", lit encore la mère de Jean Pormanove. "C'est les derniers mots qu'il a dit, c'était le dimanche 17 août à 20h53. Je l'ai appelé, il m'a dit que ça allait, il m'a rassuré. Il ne se sentait pas en danger", dit-elle. 

Sur des vidéos, largement partagées depuis le drame sur les réseaux sociaux, Jean Pormanove, 46 ans, se faisait insulter, frapper par Owen Cenazandotti, alias Narutovie et un autre influenceur, Safine Hamadi dit Safine, ou encore tirer dessus sans protection avec des projectiles de paintball, semblant assumer son rôle de souffre-douleur, au côté d'un autre homme, surnommé Coudoux, visiblement handicapé. En janvier dernier, le parquet de Nice avait déjà ouvert une enquête après la révélation de ces vidéos par Mediapart, visant notamment des faits de "violences volontaires en réunion sur personnes vulnérables".

Owen Cenazandotti, 26 ans, et Safine Hamadi, 23 ans, avaient alors été placés en garde à vue mais relâchés sans charge. À ce jour, Joëlle Graven n'a pas porté plainte contre eux et affirme les considérer comme des amis de la famille.