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Mort d'Inès Mecellem : ce que l’on sait du féminicide de la femme de 25 ans

Gérald Darmanin a annoncé avoir saisi l'Inspection générale de la justice, dimanche 21 septembre, moins de deux semaines après le féminicide d'Inès Mecellem, dont le suspect est son ex-compagnon, contre qui elle avait déposé plusieurs plaintes.

Une marche blanche pour Inès Mecellem, retrouvée poignardée de plusieurs coups de couteau à son domicile

Crédit : Jean-François FORT / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP

Guillaume Dosda & AFP

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Le 8 septembre, Inès Mecellem de 25 ans a été retrouvée poignardée de plusieurs coups de couteau à son domicile. Le suspect, un réfugié afghan né en 1989 dont la victime s'était séparée, est recherché depuis pour assassinat. 

Elle avait pourtant déposé six plaintes et détenait un téléphone grave danger (TGD). Ce dispositif est destiné à protéger les personnes menacées par leur ex-conjoint. Selon le parquet de Poitiers, la jeune femme avait déposé une première plainte le 10 juillet, où elle faisait état d'étranglements et de viols récurrents. Elle est ensuite retournée au commissariat le 17 juillet, puis les 13, 19 et 28 août, se disant harcelée et menacée de mort.


Deux jours avant son assassinat, alors qu'elle se promenait en centre-ville, Inès Mecellem avait utilisé son TGD, se sachant traquée. Pourtant, "un équipage de police se déplaçait, interpellait l'individu sans qu'il soit placé en garde à vue", a indiqué la procureure de Poitiers.

Des défaillances de l'État ?

Ce samedi 20 septembre, une marche blanche a été organisée à Poitiers, qui a rassemblé plus d'un millier de personnes. Lors de celle-ci, son frère Yacine a déclaré : "Ma sœur a eu le courage de traverser à de nombreuses reprises la porte du commissariat. Elle a fait tout ce qu'elle pouvait pour alerter sur le danger qu'elle courait. Et le constat est que la police et la justice l'ont trahie".

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La Ligue des droits de l'Homme a de son côté pointé "les défaillances de l'État, et plus particulièrement de l'institution policière".

Le parquet a saisi l'Inspection générale de la police nationale et "des auditions et des analyses (...) sont en cours", selon une source proche du dossier. "On n'a pas bien identifié quelque chose, soit le danger a été sous-estimé, soit la transmission des informations au service qui suit la procédure n'a pas été correctement faite". L'avocate de la famille, Me Pauline Rongier, réclame aussi une enquête administrative de l'Inspection générale de la justice.

"À quoi servent tous ces outils de protection mis en place par l'État ?"

Plusieurs membres de collectifs féministes étaient également présents à Poitiers, et ont dénoncé le rôle de la police et de la justice. "À quoi servent tous ces outils de protection mis en place par l'État si les victimes continuent de vivre dans la terreur, et de mourir ?".


Sur RTL, dimanche 21 septembre, Sylvaine Grévin, présidente de la Fédération Nationale des Victimes de Féminicide (FNVF), a lancé un appel à Gérald Darmanin, en lui demandant "d'établir toutes les responsabilités" et réclamant "une inspection même générale de la justice". "Je pense qu'il y a eu un raté" dans cette affaire, a-t-elle ajouté. "C'est quand même gravissime", a-t-elle dénoncé.

Faire "toute la lumière" sur cette affaire

Sur le réseau social X, le ministre démissionnaire de la Justice, Gérald Darmanin, lui a répondu et a annoncé l'ouverture d'une inspection de fonctionnement à l'Inspection générale de la justice" pour faire "toute la lumière" sur cette affaire. Et d'ajouter : "Les victimes doivent être au centre des préoccupations de la justice. À chaque fois que l'une d'entre elles demande protection aux forces de l'ordre et à la justice, et que nous n'avons pas réussi à la protéger, c'est un profond et terrible échec".

Il recevra par ailleurs Sylvaine Grévin, "comme nous recevons toutes les victimes qui me sollicitent", a-t-il indiqué.

En 2023, 96 femmes ont été victimes d'un féminicide conjugal en France, un chiffre en baisse de 19% par rapport à 2022, selon le dernier bilan du ministère de l'Intérieur. 

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