Mort d'Émile : qu’est-ce que le “recel de cadavre” ?

Une famille au cœur de l'enquête. Quatre personnes, dont les grands-parents du petit Émile, ont donc été placées en garde à vue ce mardi 25 mars. Le jeune garçon a disparu en juillet 2023 dans les Alpes-de-Haute-Provence. Le général François Daoust est revenu, au micro de RTL, sur ce tournant inédit dans l'enquête. 

"C'est inédit parce qu'on a enfin une garde-à-vue, si je puis dire. Après presque deux années, on se demandait s'il y avait bien quelque chose derrière ou pas", a souligné l'ancien directeur de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale. Selon ce dernier, "ce dossier arrive à maturité". 

Les quatre personnes ont été placées en garde à vue pour "homicide volontaire" et "recel de cadavre". "Le fait de receler ou de cacher le cadavre d'une personne victime d'un homicide ou décédée des suites de violences est puni de deux ans d'emprisonnement et de 30.000 euros d'amende", explique l'article 434-7 du Code pénal. 

"C'est vrai que le terme de recel de cadavre impressionne énormément. Il faut savoir que c'est une peine largement minorée qui n'est pas une peine criminelle du tout. C'est le mot qui fait peur", a confié François Daoust, ce mardi 25 mars. Deux des enfants des grand-parents d'Émile, un oncle et une tante du jeune garçon, sont aussi entendus. 

Receler un cadavre est considéré comme une entrave à la justice. Les quatre personnes sont toujours présumées innocentes. "Une garde à vue ne peut intervenir qu'à partir du moment où il y a des choses à éclaircir", a également souligné François Daoust.