Trois mineurs ont été placés en garde à vue lundi 21 mai dans l'enquête sur le meurtre à Pau d'un trentenaire Français d'origine burkinabè, tabassé à mort en pleine rue par une bande d'adolescents vendredi dans la soirée. Dès le lendemain, l'un d'eux a été relâché et mis hors de cause.
Pour l'heure, les circonstances de l'agression ne sont pas clairement établies. Mais selon nos informations, il semblerait que les suspects connaissaient la victime pour une histoire de dette.
Selon plusieurs témoins, entendus par les enquêteurs de la police judiciaire, l'agression s'est déroulée vendredi aux alentours de 19 heures sur une esplanade d'un quartier populaire de la ville. L'homme a été très violemment frappé par une douzaine d'adolescents, certains continuant alors qu'il était à terre.
Trois jours après les faits, les policiers ont procédé "tôt" lundi matin à l'arrestation de trois personnes vivant dans le quartier, a indiqué à l'AFP la procureure de la République. Il s'agit de trois mineurs, dont deux "d'origine tchétchène", selon des sources proches de l'enquête.
La victime est un homme français né au Burkina Faso âgé de 32 ans. La procureur de la République, Cécile Gensac, a précisé à l'AFP que "la victime n'était pas inconnue des services de police en région parisienne", mais "n'avait pas fait parler d'elle depuis début 2018". Elle était arrivée récemment dans l'agglomération paloise.
Cécile Gensac a souligné qu'à ce stade des investigations, "aucun lien n'est établi entre son passé et les faits survenus". Selon le père de la victime, interrogé par France3 Aquitaine, le trentenaire était arrivé il y a deux mois à Pau où il travaillait dans un cinéma. Placé sous contrôle judiciaire, il était sorti "faire du sport" au moment des faits.
D'après le quotidien Sud Ouest, la victime avait déjà été condamnée en région parisienne pour "vol aggravé" et "trafic de stupéfiants" entre 2010 et 2015, ce que n'ont pas voulu confirmer les sources proches de l'enquête.
Invité de RTL le 21 mai dernier, le maire de Pau, François Bayrou a livré des éléments concernant le profil des agresseurs. "Ce que l'on sait c'est que ce sont des adolescents, d'après ce que les témoins ont dit. Ils formaient probablement une bande, un gang qui depuis des semaines et des semaines étaient présents dans le quartier. On les soupçonnait de se livrer à divers trafics avec comme mot d'ordre la violence".
Une habitante du quartier, témoin de l'agression a indiqué à France 2 que "ce sont des ados, ils jouent au foot, ils ont 16-17 ans maximum".
Trois mineurs, dont deux "d'origine tchétchène", ont été placés en garde à vue lundi, selon des sources proches de l'enquête.
La procureur de la République, Cécile Gensac doit donner une nouvelle conférence de presse mercredi 23 mai, à l'issue des gardes à vue des deux derniers suspects.
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