Le verdict dans l'assassinat de Bastien : aucune larme, aucune émotion

La cour d'assises de Seine-et-Marne n'a pas suivi les réquisitions de l'avocat général, qui avait demandé pour Christophe Champenois la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de 30 ans. Celui-ci se voit toutefois infliger une peine de sûreté de 20 ans. 

Ce père de famille au chômage était jugé pour avoir tué son fils de 3 ans et demi, le 25 novembre 2011 à Germigny-l'Evêque (Seine-et-Marne), selon un mode opératoire décrit comme "particulièrement ignoble". L'homme l'avait en effet enfermé dans le lave-linge familial, lancé sur le programme essorage. 

Les 2 parents responsables

L'image est forte : la mère de Bastien rejoint son ex compagnon dans le box, entourée par plusieurs policiers. Aucune larmes, aucune émotion perceptible. Pas de demande de pardon. Charlène Cotte n'aura pas réussi à s'ouvrir pendant ce procès, reconnaît son avocat Maître Zbili. "C'est peut-être le manque d'empathie perceptible qui a été interprété par la cour et le jury comme étant qu'elle cachait quelque chose", a révélé l'avocat de la mère de Bastien à RTL.

Pour la justice, les deux parents sont donc responsables de la mort de Bastien. La salle est très émue, il y a des travailleurs sociaux, l'institutrice du petit garçon, la directrice d'école. Tous ébranlés à jamais par l'affaire. 
"La machine à laver était sous les yeux des jurés, et on savait que Bastien était mort dans cette machine", a expliqué Isabelle Steyer, avocate de l'association la Voix de l'enfant. "On assistait à l'agonie de Bastien." 

Une autre personne va découvrir le verdict ce matin, c'est la grande sœur de Bastien, la jolie petite fille aux couette blondes qui avait eu le courage de dénoncer ses parents du haut de ses 4 ans. Pour sa famille d’accueil, Cette vérité judiciaire va désormais l'aider à grandir.