Le préjudice d'anxiété reconnu pour dix anciens mineurs lorrains

On refait de monde avec :
- Rokhaya Diallo, fondatrice de l'association Les Indivisibles,
- Jean-Christophe Buisson, rédacteur en chef au Figaro Magazine,
- Jean-Luc Mano, conseiller en communication.

Le préjudice d'anxiété d'anciens mineurs reconnu aux prud'hommes

Pour la première fois, la justice a reconnu ce vendredi à d’anciens mineurs lorrains un "préjudice d’anxiété" face au risque de développer de graves maladies professionnelles. Les prud’hommes ont condamné le liquidateur de la société Lormines, l’ancien exploitant des mines de fer lorraines, à verser à chacun des dix demandeurs 4.500 euros de dommages et intérêts "en réparation du préjudice d’anxiété subi du fait de l’exposition à des produits nocifs".

Cette décision "historique" pourrait bientôt concerner quelque 850 cas similaires. À Forbach (Moselle), les prud'hommes étudient en effet des demandes d'anciens mineurs des houillères de Lorraine, opposés à leur ancien employeur Charbonnages de France.

Faut-il saluer la décision des prud'hommes ?

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Rokhaya Diallo estime que cette décision représente une avancée intéressante. Les mineurs sont en effet exposés à des risques, qui sont susceptibles d'engendrer des maladies graves et de provoquer des préjudices psychologiques importants.

L’anxiété est un facteur de maladies qui n'est pas mesuré mais qui réduit l’espérance de vie.

Rokhaya Diallo, fondatrice de l'association Les Indivisibles

Jean-Christophe Buisson pense, quant à lui, que cette décision de justice est une véritable porte ouverte à d'innombrables procès. De nombreux métiers sont en effet exposés à des produits bien plus dangereux que l'amiante.

Il faut encadrer ce genre de procédure et le dater dans le temps.

Jean-Luc Mano, conseiller en communication