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Le patron de la PJ parisienne Bernard Petit devant les juges

Le patron de la PJ de Paris, soupçonné d'avoir violé le secret d'une enquête, va être présenté aux juges d'instruction.

Bernard Petit l'ancien patron de la PJ parisienne
Crédit : FRANCOIS GUILLOT / AFP
La rédaction numérique de RTL & AFP
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Soupçonné d'avoir violé le secret d'une enquête, le patron de la PJ parisienne, Bernard Petit, va être présenté ce jeudi 5 février à des juges d'instruction en vue d'une possible mise en examen, un séisme pour le "36 Quai des Orfèvres".

Une mise en examen de ce grand flic, très influent, nommé par Manuel Valls, serait une première pour cette institution déjà ébranlée par plusieurs scandales ces derniers mois.

Cazeneuve intraitable

Le successeur de Manuel Valls au ministère de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a prévenu qu'il serait d'"une fermeté absolue" et qu'il se montrerait "intraitable" si les gardes à vue confirmaient les soupçons.

Elle condamnerait à coup sûr au départ Bernard Petit, les faits susceptibles de lui être reprochés semblant beaucoup plus graves que la "faute de déontologie"
qui avait coûté sa place à son prédécesseur, Christian Flaesch : celui-ci avait été remercié pour un appel à Brice Hortefeux à propos d'une audition comme témoin de l'ancien ministre.

Deux autres fonctionnaires également déférés

Le chef de cabinet de Bernard Petit, Richard Atlan, a également été déféré à l'issue de sa garde à vue, tout comme un fonctionnaire en poste à l'Association nationale d'action sociale (Anas) des personnels de la place Beauvau, Philippe Lemaître.

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La garde à vue du président de l'Anas, Jo Masanet, un ancien syndicaliste policier marqué à gauche et très influent, se poursuivait à la mi-journée.

Les quatre personnes avaient été placées en garde à vue mardi et mercredi dans les locaux de l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), qui soupçonne des fuites au plus haut niveau de la PJ.

Le fondateur du GIGN et Rocancourt impliqués

Ils sont soupçonnés d'avoir violé le secret d'une enquête impliquant l'ancien chef et fondateur du GIGN Christian Prouteau et l'"escroc des stars" Christophe Rocancourt. Ce dernier est soupçonné d'avoir tenté, contre paiement, de faire régulariser des sans-papiers. Il a été mis en examen début octobre, notamment pour "escroquerie" et "trafic d'influence".

Sa compagne, l'un de ses avocats Me Marcel Ceccaldi, un notaire, l'ex-secrétaire d'État socialiste Kofi Yamgnane, sont aussi poursuivis dans ce dossier, de même que Christian Prouteau.

Or, lors de sa garde à vue en octobre, Christian Prouteau était apparu très au courant du dossier, ce qui a fait comprendre aux enquêteurs qu'il avait pu être renseigné en amont, selon une source proche de l'enquête.

Longue série de scandale

Les investigations sur la téléphonie ont montré des contacts avant sa garde à vue entre l'ancien numéro 1 du GIGN et Philippe Lemaître, le fonctionnaire de l'Anas. Ce dernier a été placé en garde à vue mardi. Ses déclarations et d'autres éléments ont amené les magistrats instructeurs à demander au parquet de Paris un réquisitoire supplétif pour "violation du secret de l'instruction" et "révélation d'informations sur une instruction à une personne susceptible d'être visée par cette enquête".

Mercredi, l'IGPN a opéré une perquisition au "36 Quai des Orfèvres" et Bernard Petit et Richard Atlan ont été placés en garde à vue sur commission rogatoire des juges Roger Le Loire et Charlotte Bilger.

Ce scandale n'est que le dernier d'une longue série pour la PJ parisienne
. En juillet, 52 kg de cocaïne y ont été volés et jamais retrouvés, même si les soupçons se portent sur un ex-membre de la brigade des stupéfiants. En avril, une Canadienne porte plainte, affirmant avoir été violée au "36". Deux policiers de l'antigang ont été mis en examen pour viol en réunion.

Bernard Petit, 59 ans, ancien inspecteur qui a gravi tous les échelons de la hiérarchie policière, avait lui-même pris la tête de la PJ parisienne en décembre 2013 après l'affaire Flaesch.

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