Après deux ans, l'enquête hors norme touche à sa fin. Les juges d'instructions ont décidé de lourdes mises en examen contre Lafarge pour complicité de crimes contre l'humanité, financement d'une entreprise terroriste, et mise en danger délibérée de la vie de salariés. Des chefs d'accusation lourds, aux possibles peines importantes.
Le cimentier français est accusé d'avoir financé des groupes jihadistes dont l'organisation État islamique pour maintenir son activité en Syrie. En présence des avocats et d'un représentant légal, l'audition qui a débouché sur la mise en examen s'est déroulée jeudi 28 juin.
L'entreprise sera également soumise à un contrôle judiciaire comprenant une caution de 30 millions d'euros.
Trois responsables ont déjà été mis en examen en décembre 2017 pour "financement d'une entreprise terroriste" et "mise en danger de la vie d'autrui". Il s'agit de l'ancien PDG Bruno Lafont et de Christian Herrault, ex-directeur général adjoint. Un troisième, Éric Olsen, directeur général après la fusion du groupe français avec le Suisse Holcim en 2015, avait été mis en examen pour les mêmes chefs deux jours avant.
La filiale syrienne du groupe (Lafarge Cement Syria) est mise en cause pour avoir pactisé avec Daesh entre novembre 2013 et septembre 2014 afin de maintenir son usine de Jalabiya dans le nord du pays, dans une zone de conflit tenue notamment par le groupe jihadiste.
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