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La vente aux enchères des objets de Napoléon Ier repoussée
Une vente aux enchères d'effets personnels de Napoléon Ier qui devait se tenir ce dimanche a été ajournée en raison d'une procédure judiciaire d'urgence.
La maison de ventes Osenat a annoncé avoir "décidé d'ajourner" la vente aux enchères d'effets personnels de Napoléon Ier qui devait se tenir ce dimanche 23 mars dans l'après-midi à Fontainebleau, à la suite d'une procédure de référé. "Certaines personnes se prétendant comme co-indivisaires des biens, parmi lesquelles une ancienne ministre du gouvernement Villepin, ont demandé l'interdiction de la vente", a indiqué la maison Osenat dans un communiqué à l'AFP.
"Les juges ont ordonné, contre toute attente, la suspension de la vente des souvenirs de l'empereur Napoléon Ier", poursuit la maison de ventes, qui précise avoir reçu une "assignation délivrée la veille de la vente à 18H30 pour une audience en référé le lendemain".
"Une action au fond devrait faire la lumière prochainement sur la réalité des droits allégués par les prétendus co-indivisaires, la société Osenat se réservant la possibilité d'intenter une action pour entrave aux enchères", indique le communiqué. La maison de ventes souligne encore que les lots qui devaient être proposés à la vente étaient "détenus par la vendeuse depuis plus de 45 ans, sans que quiconque ne se soit jamais manifesté auparavant".
Mèche de cheveux, chemises et bandelettes
Il s'agissait d'effets
personnels portés par l'empereur déchu la veille et le jour de sa mort,
dans l'île britannique de Sainte-Hélène, rassemblés pieusement par son
fidèle valet, Achille Archambault. Le lot phare de la vente était
une chemise en batiste portée par Napoléon le 4 mai 1821 à la veille de
sa mort, estimée 30.000 à 40.000 euros. Devaient également être
proposées aux enchères les manches de la dernière chemise que portait
Napoléon au moment de sa mort le 5 mai en fin d'après-midi, estimées
entre 8.000 et 10.000 euros.
Une mèche de cheveux de Napoléon, coupée le jour de sa mort, devait aussi être proposée à la vente, estimée 3.000 à 5.000 euros. Parmi les autres pièces : des bandelettes en batiste qui auraient servi de compresses, deux mouchoirs, un coupe-papier et une fine canne à pommeau en ivoire.
