Les syndicats et plusieurs réseaux d'auto-écoles se sont mobilisés depuis ce lundi matin dans plusieurs grandes villes de France, afin de contester la réforme du permis de conduire en cours d'examen au Parlement.
La loi Macron prévoit en effet un délai maximum de 45 jours entre deux passages de l'examen de conduite et la suppression du seuil minimal obligatoire de vingt heures de cours. En outre, ce projet de loi sur la croissance et l'activité prévoit une évaluation initiale à distance, sans contact direct avec un professionnel.
Le président du syndicat UNIC Philippe Colombani estime que la réduction des délais à 45 jours est acceptable. Par ailleurs, il rappelle que le fait de suivre des cours sur Internet a déjà été appliqué depuis longtemps. Cependant, le problème se pose sur la déréglementation de la profession de manière à supprimer les locaux des auto-écoles et à faire de l'inscription et de l'évaluation numérique.
Mettre dans une loi le fait que l'on peut s'inscrire et faire des évaluations de conduite sur Internet ramène à dire qu'il n'y a plus besoin d'avoir de local pour faire de l'auto-école.
Philippe Colombani, président du syndicat UNIC
Quant au directeur de l'éducation et de la formation à l'association Prévention Routière Emmanuel Renard, il ne s’inquiète pas pour la loi Macron. En effet, la réduction du délai entre deux passages de l'examen de conduite n'a pas d'impact sur la sécurité routière.
Ce n'est pas le fait de faire plus d'heures ou le fait d'attendre plus longtemps pour avoir son permis qui va faire que le problème de la prévention sera résolu.
Emmanuel Renard, directeur de l'éducation et de la formation à l'association Prévention Routière