"La justice a eu une fonction d'apaisement" : sur RTL, François Molins souligne l'importance du procès du 13-Novembre

Jamais un procureur de la République n'avait été aussi connu. François Molins, figure emblématique du parquet de Paris de 2011 à 2018, est revenu ce lundi 10 novembre sur RTL sur la séquence des attentats du 13 novembre 2015, qui ont coûté la vie à 130 personnes cette nuit-là.

"J'ai eu un appel vers 21h25 du directeur de la police parisienne, qui m'a appelé pour me rendre compte d'une explosion qui avait eu lieu porte D au Stade de France, un attentat avec un mort. J'ai essayé de croiser l'information avec mes adjoints, le chef de la DGSI et au bout de 10 minutes, j'ai allumé mon téléviseur et j'ai vu apparaître, il devait être 21h35, 21h40, des bandeaux en bas de l'écran qui annonçaient des fusillades multiples sur les terrasses de café du 11e arrondissement", raconte-t-il. 

Un procès "d'apaisement"

Sur RTL, François Molins a souligné l'importance du procès hors-norme qui s'est déroulé de septembre 2021 à mai 2022 et qui a permis de statuer sur la culpabilité des accusés et surtout d'apporter aux victimes un espace pour être entendues. 

"La justice, je pense, a eu une fonction d'apaisement et de réparation avec ce procès", avance-t-il. "Ce procès, il a eu aussi l'immense mérite de savoir faire une place aux victimes, avec une cour et un président qui a très bien géré ça, Jean-Louis Périès, qui a pris le temps d'écouter et de permettre à toutes les victimes qui voulaient s'exprimer de le faire, tout en respectant aussi le droit des victimes qui ne voulaient pas parler, de ne pas parler", explique-t-il.

La menace terroriste ne "disparaîtra jamais"

Sur RTL, François Molins a rappelé que la menace terroriste ne "disparaîtra jamais", mais qu'elle a depuis beaucoup évolué. "Il n'y aura jamais de risque zéro en matière de terrorisme. Elle sera toujours là. Elle a toujours beaucoup de vigueur, même si les formes ne sont pas les mêmes qu'il y a dix ans. (...) Le terrorisme, c'est une sorte de guerre des temps modernes. Et ça ne s'arrêtera pas", affirme-t-il.