Après DSK dans l'affaire du Carlton, ce sont les charges contre l'ex-ministre UMP Eric Woerth qui viennent de tomber dans le dossier Bettencourt. "Juges d'instruction, levez-vous !", lance Éric Zemmour, qui note que cela devient une habitude.
"Les procès se suivent et se ressemblent. Ce n'est plus l'inculpé dans son box qui se retrouve en accusation que le procureur poursuit de sa vindicte, mais le juge d'instruction qui a monté le dossier dans son bureau", analyse le journaliste.
"Ce n'est plus l'accusé qui est contraint d'avouer ses crimes et turpitudes, mais la justice penaude qui doit reconnaître que ses dossiers étaient vides. Lamentablement vides. Juridiquement vides. Mais médiatiquement, idéologiquement et sociologiquement pleins", poursuit-il.
"On cherche en vain les mobiles de ces criminels qui se révèlent innocents, mais on devine les motivations impures des juges d'instruction", déclare Éric Zemmour.
Les règlements de comptes politiques et idéologiques prennent de plus en plus le pas sur la quête de la vérité
Pascal Praud
Il rappelle qu'en son temps, Balzac se plaignait ainsi : "Le juge d'instruction est l'homme le plus puissant de France". Sous le mandat de Nicolas Sarkozy, ces magistrats "ont combattu victorieusement une réforme qui les menaçait" et se proposaient d'adopter le modèle anglo-saxon dit "accusatoire", où l'avocat et le procureur mènent l'enquête "selon une dramaturgie que les amateurs de séries américaines connaissent bien", indique le journaliste.
Il note que les règlements de comptes politiques et idéologiques "prennent de plus en plus le pas sur la quête de la vérité".
"Jadis, les jeunes gauchistes criaient dans les rues : 'Police partout, justice nulle part !'. Il serait grave qu'on puisse crier désormais : 'Juge d'instruction partout, justice nulle part !'", conclut-il.
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