Verts, UDI : "Quand on est petit, mieux vaut être modeste", dit Éric Zemmour

"Il faudra bientôt un microscope pour observer les Verts", constate d'entrée Éric Zemmour, qui rappelle qu'à moins de 5% des suffrages un candidat à la présidentielle n'est pas remboursé de ses frais de campagne. "Mais à moins de 2%, un parti politique devient un groupuscule", ajoute-t-il.

Le journaliste explique qu'il "faut se pincer pour se rappeler que l'ambition stratégique des Verts était de devenir la force principale de la gauche à la place des socialistes, comme le PS de Mitterrand avait supplanté les communistes à la fin des années 70".

"Dominants" et "dominés"

Les Verts ont "crû toucher leur Graal" quand, au soir des européennes de 2009, la liste conduite par Daniel Cohn-Bendit faisait jeu égal avec celle des socialistes. "C'était un mirage. Depuis, ils tournent en rond dans le désert", analyse Éric Zemmour.

Rappelant que les institutions de la Vème République sont "darwiniennes", il explique que les "dominants" peuvent gagner la présidentielle, les "dominés" devant se contenter de sièges et d'élus. Les gaullistes et les socialistes appartiennent à la première catégorie - le FN "se bat" pour être admis dans ce club très restreint". "Seule exception qui confirme la règle" : Giscard d'Estaing.

Les institutions de la Vème République sont darwiniennes

Éric Zemmour

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Pour le journaliste, Cécile Duflot, avant même de se présenter à la présidentielle, "a déjà auto-détruit son parti". Elle oublié la sagesse des "dominés", celle que lui rappelait son compère Jean-Vincent Placé qui connaissait cette célèbre réplique de Michel Audiard : "Quand les types de 130 kilos disent certaines choses, ceux de 60 kilos les écoutent."

Les Verts doivent s'appliquer leurs principes

Une morale qu'a, au contraire, mise en oeuvre l'UDI. L'union des centristes avec l'UMP a été "le grand succès" du premier tour des départementales, selon Éric Zemmour.

"La suite est écrite : l'UDI va accumuler les élus aux départementales et régionales, les Verts vont se déchirer entre le parti et les parlementaires", décrypte-t-il. Il conclut : "Les écologistes sont favorables à la mort dans la dignité et au refus de l'acharnement thérapeutique : il est temps qu'ils s'appliquent leurs principes à eux-mêmes".