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José Anigo est mis en examen dans une affaire d'extorsion
Crédit : AFP
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José Anigo, ancien directeur sportif de l'Olympique de Marseille, vit des heures difficiles sur le plan judiciaire depuis plusieurs semaines. Mis en examen le 4 octobre pour association de malfaiteurs en vue de la préparation d'une extorsion et d'un homicide volontaire en bande organisée, il a été placé sous contrôle judiciaire. Mais devant la cour d'appel d'Aix-en-Provence, le parquet a demandé le placement en détention provisoire.
Ce mercredi 21 octobre, l'avocat général Pierre Arpaia a justifié cette demande par une "mesure de sureté". Il a aussi évoqué le cas "des personnes passées à travers les mailles du filet policier et toujours recherchées", ce qui pourrait engendrer "un risque de pressions et de représailles sur José Anigo".
Néanmoins, Pierre Arpaia a laissé entendre que le maintien sous contrôle judiciaire pouvait être discuté, à la condition qu'il comprenne des obligations renforcées.
Présent à l'audience, José Anigo, 59 ans, a assuré les juges qu'il n'a "pas l'intention de se soustraire à la justice". Alors qu'il évoquait la mort de son fils Adrien, tué dans un règlement de comptes en 2013, l'ancien directeur sportif et entraîneur de l'OM s'est aussitôt montré envahi par l'émotion et a renoncé à s'expliquer plus avant.
Ancien dirigeant de l'OM, José Anigo était jusqu'à ce mois d'octobre recruteur pour le club anglais de Nottingham Forest. Non conservé par le club de D2 anglaise, il se retrouve au coeur d'une affaire qui, selon l'avocat général, "porte l'empreinte du banditisme local".
Il est soupçonné d'avoir cédé à une bande criminelle marseillaise la charge de recouvrer une commission de 1,5 million d'euros que lui devrait un directeur de boite de nuit d'Aix-en-Provence. Avec ce dernier, José Anigo s'était chargé des débuts de carrière du jeune footballeur Isaac Lihadji, dont le transfert cet été à Lille (Ligue 1) a été conclu au terme d'un contrat de cinq millions d'euros.
La sonorisation de l'appartement d'un membre de cette équipe criminelle spécialisée dans l'extorsion ainsi que des écoutes téléphoniques laissent penser aux policiers que la rétrocession de cette commission pourrait viser à financer "la logistique d'un projet de règlement de comptes" dans le but de venger la mort d'Adrien Anigo.
Des faits que José Anigo conteste, et des soupçons qui, selon son défenseur Me Emmanuel Molina, "ajoutent à la très grande douleur de ce qu'il vit, alors qu'il est victime de la mort de son fils, un drame terrible".
Selon Me Molina, ce dossier, dans lequel 17 personnes ont été mises en examen, "est d'une complexité infinie" et l'accusation "repose sur une sonorisation qui n'est pas corroborée, au-delà de la spéculation policière et judiciaire".
Le conseil de José Anigo, pour contrer la demande de détention provisoire, a proposé une assignation à résidence, sous surveillance électronique, et dans un domicile qui serait situé en dehors de Bouches-du-Rhône. Me Molina est allé jusqu'à proposer à la cour l'augmentation, "sans limitation", du montant du cautionnement initialement fixé à 10.000 euros. La chambre de l'instruction rendra sa décision le 28 octobre.
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