Jean Germain était-il victime d'un acharnement médiatique ?

On refait le monde avec :
- Roland Cayrol, politologue et directeur du Centre d’Études et d'Analyses (CETAN)
- Philippe Bailly, conseiller en communication,
- Jean-Christophe Buisson, rédacteur en chef au Figaro Magazine.

Suicide de Jean Germain : les médias au banc des accusés

Jean Germain, âgé de 67 ans, était absent à l'ouverture de son procès dit des "mariages chinois", dans lequel il était mis en examen pour "complicité de prise illégale d'intérêts et détournement de fonds publics". L'ancien maire de Tours et sénateur PS d'Indre-et-Loire se serait tiré une balle dans la tête avec un fusil de chasse, et a été retrouvé mort dans son garage.

Pour le ministre du Travail François Rebsamen, Jean Germain "n'a pas supporté de voir son honneur bafoué dans les médias". Le président du Sénat Gérard Larcher a, quant à lui, dénoncé un système qui n'a "finalement jamais rien retenu depuis Pierre Bérégovoy". L'ancien Premier ministre socialiste de François Mitterrand s'était suicidé en 1993, alors que son nom avait été cité dans une affaire politico-financière.

Peut-on mettre en cause les médias dans la mort de Jean Germain ?

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Jean-Christophe Buisson, rédacteur en chef du Figaro Magazine, n'est pas de cet avis. Selon lui, le suicide de Jean Germain n'a rien de comparable à l'affaire Bérégovoy, car il n'a pas été victime d'un acharnement médiatique.

Il n'y a pas eu d'acharnement médiatique, donc il avait peur de la justice.

Jean-Christophe Buisson, rédacteur en chef au Figaro Magazine

Philippe Bailly, conseiller en communication, ne pense pas que Jean Germain ait été la cible des médias. En revanche, il aurait pu être déstabilisé par les railleries et les critiques, qui circulent librement sur Internet.

Il y a d'un côté les médias avec des signatures journalistiques, et de l'autre il y a les blogs et les réseaux sociaux, qui peuvent être extrêmement violents.

Philippe Bailly, conseiller en communication