Les filles de Jacqueline Sauvage, condamnée à dix ans de prison pour le meurtre de son mari violent, ont déposé vendredi 2 décembre une demande de "grâce totale" à l'Élysée. Une annonce qui intervient une semaine après le rejet en appel de sa demande de libération conditionnelle.
"Une pétition de plus de 300.000 signataires sollicitant la libération immédiate de leur mère a été jointe à cette demande", ont précisé les avocates de Jacqueline Sauvage, Mes Nathalie Tomasini et Janine Bonaggiunta. Dans leur lettre adressée à François Hollande, dont l'AFP a pu lire des extraits, les trois filles de Jacqueline Sauvage se disent "désespérées" de ne pas avoir leur mère près d'elles, "inquiètes pour son état de santé" et "craignant pour sa vie".
Elles disent aussi ne "plus" savoir "comment intervenir face à toutes ces interminables procédures qui n'aboutissent pas". Devenue un symbole des victimes de violences conjugales, Jacqueline Sauvage avait obtenu le 31 janvier, après une forte mobilisation, une grâce partielle du président Hollande, notamment de la période de sûreté, lui permettant ainsi de présenter immédiatement une demande de libération conditionnelle.
Cette demande a été rejetée en première instance, puis en appel la semaine dernière. La cour d'appel de Paris a notamment estimé que la réflexion de Jacqueline Sauvage demeurait "pauvre et limitée puisqu'elle peine encore" à accéder à un "authentique sentiment de culpabilité". En octobre 2014, comme en appel en décembre 2015, Jacqueline Sauvage avait été condamnée à dix ans de réclusion criminelle. Ses trois filles avaient témoigné à charge contre leur père, expliquant avoir été violées et battues comme l'était leur mère.
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