INVITÉ RTL - Nordahl Lelandais : un ancien juge se souvient d'un étonnant "nombre de maîtresses"

Jacques Dallest, qui a notamment supervisé l'instruction de l'affaire Maëlys, se souvient de l'intérêt que suscitait Nordahl Lelandais, au même titre que les plus violents criminels, chez certaines femmes.

Nordahl Lelandais devant la cour d'assisses le 18 février 2022

Crédit : BENOIT PEYRUCQ / AFP

NORDAHL LELANDAIS - Jacques Dallest, ancien juge et procureur, est l'invité de Stéphane Carpentier le 14 janvier 2024

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Nordahl Lelandais, qui purge une peine de prison à perpétuité, est devenu père d'un petit garçon. La nouvelle, qui n'a légalement rien d'anormal, a suscité de vives réactions, en particulier chez les parents d'Arthur Noyer, qui ont fait part de leur écœurement via leur avocat.

Jacques Dallest, ancien juge et procureur, est celui qui a supervisé l'instruction de l'affaire Maëlys, enlevée et tuée par Nordahl Lelandais. Sur RTL il explique que "l'administration pénitentiaire valide la possibilité pour un détenu de pouvoir passer du temps avec une femme, leur femme, la plupart du temps, sous certaines conditions". On appelle ce dispositif les "unités de vie familiale".

La paternité de Nordahl Lelandais illustre un phénomène appelé ''l'hybristophilie", qui concerne les personnes particulièrement attirées par quelqu'un qui a commis un crime, souvent un meurtre. "J'étais étonné par le nombre de maîtresses, d'amies, incroyable de Nordahl Lelandais au moment du procès, explique l'ancien juge. Nous savions qu'il entretenait des correspondances avec des femmes, dont certaines sont venues le voir".

Ce sont les plus atroces assassins qui suscitent cet intérêt

Jacques Dallest, ancien juge, sur RTL

Parmi ces correspondances, de nombreuses déclarations d'amour, voire des demandes en mariage. "Cette hybristophilie a toujours existé, raconte Jacques Dallest. En tant que juge d'instruction, j'ai connu un certain nombre d'individus qui recevaient des lettres d'amour en prison, de femmes qui voulaient absolument sortir le détenu de ses difficultés."

On note chez ces personnes une attirance pour les hommes violents. "Ce sont les plus atroces assassins qui suscitent cet intérêt, poursuit l'ex-magistrat. Même si ces femmes savent que l'intéressé reconnaît les faits, elles veulent se livrer corps et âme à cette relation étonnante. Elles voient l'être humain avant ces actes."

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