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Interpellation à Aulnay-sous-Bois : le maire Bruno Beschizza monte au créneau

Le maire d'Aulnay-sous-Bois a apporté tout son soutien au jeune homme de 22 ans, hospitalisé pour de graves blessures après une interpellation musclée.

Bruno Beschizza, maire d'Aulnay-sous-Bois, le 16 septembre 2015
Bruno Beschizza, maire d'Aulnay-sous-Bois, le 16 septembre 2015
Crédit : DOMINIQUE FAGET / AFP
Julien Absalon
Julien Absalon
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"Je ne suis pas là pour jouer les justiciers, ni forcer la main de la justice". Dans les colonnes du Parisien, Bruno Beschizza tient à préserver la présomption d'innocence des quatre policiers mis en examen dans l'affaire du viol présumé d'un jeune homme interpellé jeudi 2 février à Aulnay-sous-Bois. Pour autant, en apportant à plusieurs reprises son soutien à la famille de la victime, le maire LR de la commune se démarque des habituelles prises de paroles politiques dans ces affaires de violences policières.

Dès le 4 février, l'élu s'émeut des "faits de violence rapportés par la presse", qu'il qualifie de "très graves". Dans une publication sur Facebook, il accorde sans tarder son "soutien indéfectible" au jeune homme de 22 ans, Théo, ainsi qu'à sa famille. "Cette affaire est très grave. La ville d'Aulnay-sous-Bois, sa municipalité ainsi que ses habitants sont choqués", écrit-il.

Ancien officier de police

Le lendemain, apprenant que l'information judiciaire n'est ouverte seulement sur le qualificatif de "violences" et non pas de "viol", Bruno Beschizza ne manque pas d'exprimer sa colère. À nouveau sur Facebook, il réclame que "toute la lumière" soit faite sur "cette affaire intolérable et inacceptable". Avant que le juge d'instruction ne décide finalement d'inculper l'un des agents de police pour viol, il disait également ne pas comprendre "cette requalification (...) vue comme un détournement de vérité".

Autrefois officier de police, il ajoute, sans accuser directement les personnes mises en cause : "Le métier de policier est un métier noble. La police est là pour protéger et non humilier nos concitoyens". Dans son interview au Parisien, il estime que la sécurité des autres policiers est en jeu dans cette affaire : "S'il n'y a pas un traitement ferme de la justice, ce sont les autres policiers qui vont payer".

D'autres réactions politiques engagées

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Peu de personnalités de la classe politique ont commenté cette affaire. Dans un communiqué, le ministre de l'Intérieur Bruno Le Roux dit souhaiter "voir la justice établir très clairement et sans aucune ambiguïté les conditions dans lesquelles l'interpellation a eu lieu, en établissant ainsi les responsabilités de chacun".

Des sorties plus engagées ont également été constatées. Benoît Hamon, candidat socialiste à la présidentielle, a adressé sur Twitter ses "pensées" pour le jeune homme et sa famille, en postant son message avec le hashtag #JusticePourTheo. Idem du côté de Cécile Duflot, qui souhait mettre en lumière "la forêt des petites humiliations quotidiennes".

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