Le département du Var n'a pas été épargné. Durant la semaine du 24 juillet, plus de 4.000 hectares de massifs forestiers sont partis en fumée, notamment sur des communes considérées comme des joyaux du littoral français, comme Bormes-Les-Mimosas ou encore Ramatuelle.
Devant la pointe du Cap Taillat, ces petites criques où s’entassent chaque été les serviettes des vacanciers, ces eaux qui virent de l’indigo au turquoise, David, amoureux des lieux, ne peut que constater avec dépit, au milieu de ce qui est devenu un décor apocalyptique, les ravages des incendies de ces derniers jours. "Les eaux claires, c'était un paradis", soupire-t-il. Il faudra des années pour que les lieux reprennent racine, là où le feu a anéanti certaines essences d'arbres parmi les plus rares.
Cela pourrait prendre cinq à dix ans, selon des spécialistes comme Dominique Biquillon. Responsable de l'unité territoriale Toulon-Provence à l'Office national des forêts (ONF), cet écologiste dit ne pas se faire trop de souci pour la végétation. Il s'en fait en revanche davantage pour les espèces protégées. Par exemple, contrairement aux oiseaux et autres espèces terrestres, la tortue des Maures, que l'on retrouve aussi en Corse, est incapable d'échapper à ce genre d'incendie.
En plus des dégâts sur la faune et la flore, les craintes de retombées économiques négatives avec la baisse de la fréquentation touristique est bel et bien présente. C'est un risque, même si dans les campings réinvestis par les vacanciers évacués dans la semaine, ou chez les commerçants de Bormes-Les-Mimosas, on espère forcément éviter cette double peine.
Pour le viticulteur Olivier Tezenas, huitième de sa génération à exploiter la vigne sur le site classé de Brégançon où arrive chaque année des voitures et caravanes immatriculées dans toute l'Europe, "il y aura sûrement des répercussions négatives". Mais le viticulteur préfère rester optimiste. Et demeure persuadé que son Var natal saura se relever.
Commentaires
Afin d'assurer la sécurité et la qualité de ce site, nous vous demandons de vous identifier pour laisser vos commentaires.
Cette inscription sera valable sur le site RTL.fr.