Une décision ferme. Le parquet de Créteil a réclamé ce jeudi 16 novembre, 18 mois de prison avec sursis à l'encontre du patron de Radio France, Mathieu Gallet. Il est soupçonné d'avoir fait preuve de favoritisme au moment où il était à la tête de l'Institut national de l'audiovisuel (INA), au profit de certaines sociétés de conseil. L'établissement public leur aurait versé plus de 400.000 euros.
Le ministère public a également requis une amende de 40.000 euros contre Mathieu Gallet. La procureure a dénoncé les "délais artificiellement courts" avec lesquels l'INA concluait certains marchés publics sous sa présidence et a estimé que Mathieu Gallet s'était "offert un coach personnel (en communication, NDLR) avec de l'argent public".
Président de l'INA entre 2010 et 2014, Mathieu Gallet est poursuivi pour des contrats passés par l'établissement pour un montant global supérieur à 400.000 euros, et soupçonnés de violer les règles de mise en concurrence obligatoires lors de l'attribution de marchés publics.
Ces contrats concernent deux sociétés distinctes. D'un côté l'entreprise Balises, dirigée par Denis Pingaud, un professionnel de l'audiovisuel utilisé comme "prestataire externe" par Mathieu Gallet pour la communication à l'INA. De l'autre, un cabinet allemand de conseil, Roland Berger Strategy, sélectionné pour conseiller l'établissement public au terme d'un appel d'offres de seulement cinq jours, selon les enquêteurs.
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