Une mère et ses deux fils, poursuivis pour proxénétisme mais aussi l'organisation de parties de poker clandestines, ont été condamnés vendredi à des peines allant de deux à trois ans de prison avec sursis dont six mois ferme par le tribunal correctionnel de Nanterre. La famille était poursuivie pour avoir fourni, de 2010 à 2013, des logements à des prostituées brésiliennes dans l'ouest parisien et dans plusieurs communes huppées des Hauts-de-Seine.
Au total, les prévenus géraient une vingtaine de logements, dont la plupart
étaient loués.
Des dizaines de jeunes brésiliennes ont décrit aux
enquêteurs un réseau dans lequel Same et Mickaël S., aidés de leur mère,
avaient endossé le costume d'agents immobiliers "particulièrement
connus" dans le milieu des prostituées brésiliennes.
Pour des loyers prohibitifs allant de 1.000 à 3.000 euros,
les deux frères trentenaires fournissaient une chambre ou un petit appartement
à des filles qui pouvaient y exercer librement leurs activités. En échange,
elles n'avaient à fournir ni papiers, ni garanties financières. Same S., le
petit frère, considéré comme la cheville ouvrière de l'entreprise, a écopé de
trois ans de prison dont six mois ferme et 50.000 euros d'amende.
Le procureur a souligné "l'absence de compassion"
des prévenus, accusés de profiter de la situation de détresse dans laquelle se
trouvaient les prostituées. Me Jérôme Hassid, avocat de Same S., a préféré
parler de "relation purement commerciale entre adultes consentants".
"Il n'y a pas de menaces, il n'y a pas de pression, pas de
manipulation", a-t-il affirmé.
Il a en outre insisté sur l'absence de "trésor de
guerre" retrouvé lors des perquisitions car "une partie du chiffre
dégagé a été jeté en pure perte" dans l'addiction au jeu des frères S. Ces
derniers, joueurs de poker invétérés, utilisaient certains de leurs
appartements pour y organiser des parties de poker clandestines avec des
personnes rencontrées dans les cercles de jeu parisien.
En un an, ces parties sur lesquelles ils prélevaient une
"taille" leur auraient rapporté 312.000 euros d'après les enquêteurs
de la Brigade de répression du banditisme. Les frères S. faisaient facilement
crédit "sans pour autant faire preuve de violence (...) dans la demande de
remboursement" d'après l'enquête, rendant ces parties particulièrement
prisées.
Quatre autres prévenus, dont des croupiers, poursuivis dans
cette affaire pour l'organisation des parties clandestines, ont eux écopé de
peines allant de trois mois à un an de prison avec sursis et jusqu'à 10.000
euros d'amende.
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