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Génération Identitaire devant la justice, 5 ans après l'invasion d'une mosquée

Cinq membres de Génération identitaire, dont certains sont aujourd'hui membres du FN, comparaissent à Poitiers pour "dégradation en réunion et provocation à la haine raciale ou religieuse".

La Grande Mosquée de Poitiers, dans la Vienne
La Grande Mosquée de Poitiers, dans la Vienne
Crédit : GUILLAUME SOUVANT / AFP
Mosquée occupée à Poitiers : le groupuscule identitaire jugé cinq ans après les faits
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Mosquée occupée à Poitiers : le groupuscule identitaire jugé cinq ans après les faits
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Sina Mir & La rédaction numérique de RTL
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Cinq ans jour pour jour après l'occupation de la Grande Mosquée de Poitiers (Vienne), le 20 octobre 2012, cinq membres de Génération identitaire, un groupuscule d'extrême droite, comparaissent devant le Tribunal de grande instance de Poitiers pour "dégradation en réunion et provocation à la haine raciale ou religieuse". La partie civile est constituée des "Musulmans de France" (ex-UOIF), de la Communauté Musulmane de Poitiers, et trois associations de défense des droits de l'Homme ou contre le racisme.

Ce 20 octobre 2012, 73 militants du groupuscule, dont une vingtaine était fichée S à l'époque, s’étaient introduits illégalement sur le chantier de l'édifice religieux pour déployer plusieurs banderoles sur son toit, dont certaines affichaient crânement : "732 Génération identitaire" ou "souviens-toi de Charles Martel". Et de scander pendant plusieurs heures : "Charles Martel", "2012, Poitiers nous sommes les héritiers" et "Gaulois réveille-toi, pas de mosquée chez toi".

Ce sont des islamistes, ils sont en conquête religieuse

Damien Rieu, l'un des leaders du groupuscule identitaire

La raison de leur courroux ? La construction de cette mosquée "cathédrale" dans cette ville qui a accueilli la bataille de Poitiers le 25 octobre 732. "Ce sont des islamistes, ils sont en conquête religieuse", maintient l'un des leaders du groupe, Damien Rieu, au micro de RTL. 

Ce proche de Marion Maréchal Le Pen en région PACA, désormais directeur de la communication de la mairie frontiste de Beaucaire, "ne regrette pas" d'avoir participé à cet envahissement, même lorsqu'il lui est opposé qu'aucun jihadiste répertorié par le ministère de l'Intérieur n'a fréquenté cette mosquée. "Ce n'est pas parce que dans ce lieu-là, personne n'est parti (en zone irako-syrienne, ndlr) que ce lieu n'est pas dangereux, avec un discours radical", rétorque celui qui se décrit sur Twitter comme reporter à Fdesouche, un blog d'inspiration identitaire.

Du toit de la Mosquée à l'appareil du FN

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