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Francis Heaulme face à la justice pour le double meurtre de Montigny-lès-Metz
Le procès de Francis Heaulme s'ouvre ce lundi pour le meurtre de deux enfants à Montigny-lès-Metz, en 1986.
Deux enfants de 8 ans, Alexandre Beckrich et Cyril Beining, avaient été massacrés à coups de pierre le 28 septembre 1986 au bord d'une voie ferrée, à Montigny-lès-Metz. Ce double meurtre revient devant les assises de Moselle ce lundi 31 mars, douze ans après l'acquittement de Patrick Dils.
Cette fois, dans le box des accusés se trouve le tueur en série Francis Heaulme, surnommé le "routard du crime". Les familles d'Alexandre Beckrich et Cyril Beining espèrent enfin apprendre la vérité avec ce quatrième procès d'assises. Le verdict est attendu pour le 23 avril.
Erreur judiciaire
Pendant une vingtaine de jours, l'audience tentera de faire la lumière sur cette saga judiciaire longue et chaotique. En 1987, les enquêteurs pensaient avoir trouvé le coupable lorsque Patrick Dils, un adolescent de 16 ans fragile et introverti, était passé aux aveux.
Le jeune homme a été condamné deux fois pour ce double meurtre, à la perpétuité en 1989, puis à 25 ans de réclusion en 2001, avant d'être définitivement acquitté en 2002, au bout de 15 ans de prison.
Entendu comme témoin aux deux derniers procès de Patrick Dils, Francis Heaulme, déjà condamné pour 9 meurtres, avait été mis en examen en 2006 dans cette affaire, mais avait bénéficié d'un non-lieu l'année suivante.
Heaulme reconnait avoir vu les enfants vivants puis morts
Francis Heaulme a finalement été renvoyé devant les assises de la Moselle. Après une nouvelle instruction, les enquêteurs ont conclu que l'affaire de Montigny-lès-Metz portait la "quasi-signature criminelle" de Francis Heaulme. L'homme a lui-même reconnu avoir aperçu les deux enfants vivants, puis morts, et a décrit les lieux avec précision. Et deux témoins affirment l'avoir vu, le visage ensanglanté, peu de temps après le meurtre.
Toutefois de nombreuses pièces à conviction, dont certaines auraient pu permettre des vérifications ADN, ont aujourd'hui disparu, détruites après la condamnation de Patrick Dils.
