Erreur judiciaire : l'affaire André Kaas

Vous pouvez à tout moment soumettre une affaire à Jacques Pradel. Laissez votre message avec les principales informations nécessaires à l'équipe de l'émission pour programmer, peut-être prochainement, ce fait-divers dans L'Heure du Crime.

Bonjour à tous, 

A la une de l’heure du crime aujourd’hui : le mécanisme implacable qui peut un jour broyer la vie de n’importe lequel d’entre nous mêlé à une affaire criminelle…

Les victimes d’une erreur judiciaire ne sont pas uniquement  des personnes injustement condamnées qui croupissent en prison jusqu’à ce qu’un nouveau procès les lave enfin de tout soupçon, des années plus tard !

L’histoire que nous allons vous raconter dans un instant avec mes invités, est celle d’un homme aux affaires florissantes, qui vit avec femme et enfants dans une superbe demeure des environs de Rouen, et dont la vie bascule un jour de 1992, lorsqu’il découvre en rentrant chez lui le corps de sa femme, sauvagement assassinée.

Après quelques mois d’une enquête bâclée, André Kaas, est accusé d’avoir commandité le meurtre de sa femme. Son innocence n’a été reconnue, par un non-lieu, que 12 ans plus tard. Entre temps, il a effectué 1041 jours de prison, dont il est sorti ruiné avec une vie à reconstruire…

Le véritable assassin, lui, n’a jamais été inquiété….

Jacques Pradel

Mémoire de Crime

Aujourd'hui, nos deux invités sont des journalistes spécialistes des faits divers. Imen Ghouali et Dominique Rizet sont tous les deux passés par Faites Entrer l'Accusé, et travaillent sur une nouvelle série diffusée sur Planète Justice, Mémoire de Crime.
Ils ont choisi de nous parler de l'affaire André Kaas, peu couverte par les médias, et qui fut pourtant une lourde erreur judiciaire qui a détruit une famille. 

Arrestation par dénonciation

Pourtant la famille Kaas n'avait rien d'une famille modèle. Sylviane Kaas, la victime, avait accumulé l'année de sa mort (1992) près de trois millions de francs de dettes. De l'autre côté, les affaires de son mari se portaient bien : ils vivaient dans une immense propriété près de Rouen, avec leurs trois enfants. Le couple pratiquait l'échangisme et le libertinage. Des habitudes, qui, lorsque l'enquête s'est ouverte, ont desservi André Kaas, qui est alors apparu comme un suspect idéal à la vie dissolue... C'est sur la base de rumeurs circulant dans la ville de Rouen que les enquêteurs se sont intéressés plus particulièrement à la piste du mari. 
André Kaas a donc été incarcéré 3 ans, de 1993 à 1996, et est resté 9 ans sous contrôle judiciaire. Un non-lieu général a été prononcé le 26 mars 2004. 

A sa libération, il a écrit un livre intitulé Pas de pitié pour les innocents aux éditions Michel Lafont en 2005

Il participera lui-même à l'émission par téléphone, pour nous raconter son expérience....

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