Entraîneurs condamnés pour viol : Najat Vallaud-Belkacem veut une interdiction d'exercer "à vie"

Devant le scandale provoqué par la nouvelle affaire de viol qui éclabousse le petit monde du tennis, Najat Vallaud-Belkacem est décidée à frapper fort. La ministre des Droits des femmes, de la Ville, de la Jeunesse et des Sports veut prendre des mesures pour que les encadrants sportifs condamnés pour agressions sexuelles ne puissent plus exercer leurs fonctions après avoir purgé leur peine de prison. 

Des agissements contraires à l'éthique du sport

"Sans me prononcer sur ce cas précis, parce qu'il y a une procédure juridictionnelle qui est en cours donc il faut laisser la justice faire son travail, ce dont je suis sûre, c'est qu'aucun encadrant sportif qui aurait été condamné pour des agissements comme cela, pour de la pédophilie, pour des violences sexuelles, ne peut avoir sa place sur un terrain de sport", estime la ministre au micro de RTL. 

"Donc, à partir du moment où une condamnation aussi grave que celle là est prononcée, je souhaite que l'interdiction d'exercer soit définitive et aille à vie, parce que nous sommes face à des faits trop graves. Le monde du sport obéit à des règles, des valeurs et une éthique. Lorsque des agissements contraires à ses valeurs et cette éthique se produisent, il faut les condamner sévèrement et définitivement", affirme l'ex porte-parole du gouvernement.

Un entraîneur de tennis mis en examen mercredi

Moins de trois mois après la condamnation de l'ancien entraîneur Régis de Camaret à 10 ans de prison pour viols aggravés sur deux élèves mineures, un entraîneur en poste au Levallois Sporting Club (Hauts-de-Seine) a été mis en examen ce mercredi 7 mai pour "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité" et "viols et agressions sexuelles par personne ayant autorité sur mineur de moins de 15 ans".

Âgé de 48 ans, ce professeur est soupçonné d'avoir violé plusieurs de ses élèves entre 1999 et 2005. Trois plaintes ont pour l'instant été déposées par des jeunes filles âgées de 12 à 17 ans, à l'époque où elles étaient les élèves du suspect qui officiait alors à l'Association amicale et sportive de Sarcelles (AASS). Les jeunes filles accusent leur ancien coach de les avoir violées et agressées à plusieurs reprises, à son domicile, dans sa voiture ou en marge de déplacements pour des matches de tournois.