3 min de lecture
Je m'abonne à la newsletter « Infos »
La communauté chrétienne était en deuil, elle est désormais en colère. Au lendemain de l'hommage au prêtre Jacques Hamel, égorgé par des terroristes en son église le 26 juillet dernier à Saint-Étienne-du-Rouvray, une toute autre histoire secoue les rangs des catholiques de France. L'église Sainte-Rita, condamnée à être démolie depuis la décision rendue le 5 juillet par le Conseil d'État qui venait confirmer une ordonnance datant du 27 mai, doit devenir un complexe immobilier de logements et parkings.
Seulement le bâtiment est occupé depuis début octobre, selon Street Press, d'où la nécessité de faire sortir les occupants. L'évacuation a donc commencé ce mercredi 3 juillet au matin, non sans difficulté. Puisque plusieurs groupes de personnes, avec un but commun mais des origines diverses, se sont réunis devant l'édifice pour protester et empêcher cette évacuation.
Philippe Goujon, maire du XVe arrondissement où se situe l'église, se bat contre sa démolition depuis qu'elle a été décidée, tout comme Frédérique Lefebvre. Les deux hommes politiques du parti Les Républicains, accompagnés d'autres élus, étaient donc présents ce matin pour faire face aux forces de l'ordre. Ce qui dérange le plus, c'est le timing choisi. La communauté catholique pleure encore l'un de ses représentants tué de manière barbare quand la destruction de cette paroisse réputée pour ses messes dédiées aux animaux débute.
Mais ce combat n'est pas exclusivement un combat de droite. Aussi d'extrême droite. Ainsi, des politiques du parti de Marine Le Pen se sont également soulevés contre cette initiative, appelant à aller chercher "les imams salafistes" et "fermer les mosquées" plus que "détruire nos églises". Marine Le Pen, Florian Philippot, ou encore Wallerand de Saint-Just ont tweeté leur colère dans la matinée.
À l'intérieur même de l'édifice, les contours des revendications sont plus floues. Street Press, qui s'est intéressé au problème en fin d'année dernière, évoque la "crème de l'extrême droite parisienne" qui aurait pris possession des lieux et remplacé les paroissiens. Il y a d'abord les Arches de Sainte Rita, collectif de défense de l'église en question. Sur le Facebook du groupe, on trouve de nombreux messages contre la démolition de l'église, des annonces de messes en hommage, par exemple, aux forces de l'ordre. Ces mêmes forces de l'ordre qui aujourd'hui évacuent les paroissiens.
Quand on s'y promène, les pages suggérées sont celles de groupes catholiques comme Institut Civitas. Son président, Nicolas Stoquer n'est pas un "simple défenseur des belles pierres" mais aussi "un fervent catholique proche des courants traditionalistes", selon Street Press. Il s'est d'ailleurs rapproché du Mouvement 14 juillet, qui a organisé une tentative de putsch contre le pouvoir le 14 juillet 2015.
Une présence qui dérange d'ailleurs certains. À commencer par François Lusinchi, le président des Arches de Sainte Rita "supplanté par son bras droit", Nicolas Stoquer, qui confie à Direct Matin : "Ces gens (...) sont très extrêmes dans leurs propos, et ont fait du lieu leur base de repli. J’espère qu’on pourra les faire virer, ils n’ont aucune légitimité dans cette église". Quand Philippe Goujon met, lui aussi, une distance avec les occupants du lieu : "Je défends la préservation de l’édifice en lui-même, pas ce qui se passe à l’intérieur. Je ne connais pas les personnes qui l’occupent, ils le font sous leur propre responsabilité".
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte