En 2011, l'affaire DSK éclate

En 2011, les Lillois remportent la Coupe de France. 1 à 0 contre le PSG, ça ne leur était pas arrivé depuis 1955. Le ténor français Amaury Vassili ne brille pas à l'Eurovision. Quinzième seulement. Sa voix ne parviendra pas à couvrir le tumulte qui émerge de l'autre côté de l'Atlantique. Au petit déjeuner, la France se frotte les yeux pour y croire : Dominique Strauss-Kahn, 62 ans, président du FMI, donné favori pour la prochaine élection présidentielle, aurait tenté de violer une femme de chambre, dans l'Hôtel Sofitel à New York, au 28e étage, suite 2806. Le choc balaie la classe politique et fait vaciller le PS de Martine Aubry.

DSK a été interrogé 36 heures dans un commissariat de Harlem. Puis, il est sorti à la nuit tombée entre les policiers. L’infamante "perp walk", la marche des suspects, le mène jusqu'au tribunal de Manhattan. DSK y est hagard, vêtu d'un imperméable, pas rasé. Audience express et prison, la pire de toutes, Rikers Island.

Adieux à l'élection présidentielle et au FMI

Depuis sa cellule, il écrit au FMI. Il démissionne. Il ne sera jamais candidat à la présidentielle. Le feuilleton va durer trois mois. Elle s'appelle Nafissatou Diallo, elle a 32 ans. C'est elle par qui le scandale mondial est arrivé. Le monde va bientôt découvrir son visage. "Il m'a attrapé les seins... J'ai dit non... Je ne veux pas perdre mon job", dit la femme de chambre de la suite 2806. DSK n'a fait que quatre jours de prison. Assigné à résidence à New York. Mais entre lui et Nafissatou, le combat judiciaire ne fait que commencer. Le 6 juin, il plaide non coupable au tribunal et ressort sous les huées.

Le reclus de Manhattan est dans sa prison dorée, au 153 Franklin Street, avec son épouse Anne Sinclair. Dans le secret de la demeure, DSK et ses avocats retrouvent des forces. Ils pointent les mensonges de Nafissatou, dont l'avocat, Maître Thompson, confie exclusivement à RTL qu'il a perdu la partie. Le 23 août, sous un ciel orageux, les charges sont levées. Le 25, il récupère son passeport. Le 4 septembre, il rentre en France. L'été américain lui a rendu la liberté. Mais aura confisqué, pour toujours, son avenir.