DOCUMENT RTL - "Son scooter, c'était sa vie" : la mère de Siméo, l'ado mort à Tourcoing après un refus d’obtempérer, assure que "c'était un garçon respectueux"

"On vit un enfer." Trois jours après la mort de Siméo, un jeune homme de 16 ans, après un refus d'obtempérer mardi 11 novembre à Tourcoing, la famille de l'adolescent a décidé de prendre la parole, sur RTL. 

Ses proches confient vivre un cauchemar depuis qu'il a perdu la vie sur un scooter qu'il n'avait pas encore pu assurer. Selon les premiers éléments de l'enquête, "un refus d'obtempérer à un équipage de la police municipale de Tourcoing" aurait été commis par ce scooter quelques instants avant l'accident, a indiqué à l'AFP le procureur de Lille, Samuel Finielz.

Il "semblerait qu'aucun tiers ne soit directement impliqué" dans la chute, le jeune conducteur ayant "percuté un poteau alors qu'il circulait en sens interdit et qu'il cherchait à éviter un véhicule particulier arrivant dans l'autre sens", a-t-il ajouté mardi.

Selon sa famille, Siméo n'était pas du tout un délinquant mais bien un enfant sans histoire. Tout simplement un jeune passionné de mécanique, inscrit au lycée automobile et toujours prêt à rendre service dans son quartier, selon eux.

"Aujourd'hui, je veux juste que tout le monde sache que mon fils était un garçon bien, respectueux, travailleur. C'était pas tout ce qu'on dit sur les réseaux, c'est pas vrai", jure Isabelle, sa mère. "Son scooter, c'était toute sa vie. C'était sa passion et je pense qu'il a eu peur qu'ils lui prennent et qu'ils ne lui rendent plus. Je leur en veux [aux policiers], peut-être que c'est leur travail mais je me dis qu'ils auraient pu agir autrement. Aujourd'hui, mon fils sera encore là", souligne-t-elle.

La voiture de la police pas impliquée dans le choc selon le procureur

Les policiers municipaux "disent qu'ils étaient à environ 150 mètres du scooter au moment de l'accident", a précisé le procureur. Mais pour les proches du jeune garçon, des interrogations demeurent autour de cette course-poursuite, alors "le conducteur et son passager [sain et sauf] étaient tous deux porteurs d'un casque" selon les affirmations du parquet mercredi soir.

"Il a paniqué quand il a vu la police juste derrière lui. Il s'est dit : 'Si je freine, ils vont me rentrer dedans' donc 'j'accélère' et a pris la première sortie qu'il a vue. D'après ce qu'on sait, la police n'était pas collée à lui lors de la chute mais il y a eu des moments où on se pose la question", nous confie Shaina, la cousine de Siméo.

"On sait qu'ils étaient proches et qu'ils n'ont pas respecté les procédures. Il y a des zones d'ombre clairement et des choses qui vont être cachées. Là on lui rend hommage et après ça on verra pour aller plus loin", explique la jeune femme.

Une cagnotte a été ouverte sur internet pour aider à financer les obsèques. Alors que la famille qui aspire à une certaine dignité n'a toujours pas pu récupérer le corps, l'enquête officielle pour homicide involontaire , elle, se poursuit. Elle a été confiée à la division de la criminalité territoriale de Lille, afin de déterminer les "circonstances exactes de cet accident". 

Une cagnotte a été ouverte par sa famille pour aider sa famille et ses proches à traverser cette épreuve.

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